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Le livre du jour. Arthur Dreyfus : "Sans Véronique"

Ce roman est tiré de l'attentat terroriste islamique de Sousse en Tunisie qui, le 26 juin 2015, avait tué une quarantaine de personnes.  Arthur Dreyfus a imaginé la vie d'un homme dont la femme a été tuée lors de cet attentat.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Arthur Dreyfus, écrivain. (JOEL SAGET / AFP)

Le terrorisme a bouleversé nos vies. C’est ce que rappelle le jeune et brillant écrivain Arthur Dreyfus dans son quatrième roman. Le retour sur le pire attentat djihadiste de l’histoire de la Tunisie, en juin 2015 sur la plage de Sousse. Au cœur du récit, un homme endeuillé et effondré qui veut venger l’assassinat de sa femme. Un roman très original, bouleversant et d’une grande force.

Ce livre, "c'est  l'histoire de Bernard et Véronique". "Véronique se voit offrir par ses employeurs un voyage en Tunisie pour son départ en retraite, explique Arthur Dreyfus. Elle part à Sousse et le livre va raconter, après l'assassinat de Véronique par un djihadiste, le combat de Bernard pour apprendre à vivre sans sa femme."

Au micro de Philippe Vallet, Arthur Dreyfus reconnaît que "ce malheur a été une une manière de m'intéresser à un bonheur que sont tous les souvenirs d'amour d'un couple très uni."

Bernard et Véronique sont des innocents totaux. Il n'y a rien qui puisse justifier sa disparition, sa mort dans des circonstances aussi inimaginables

Arthur Dreyfus

à franceinfo

Ce livre, pour son auteur, c'est aussi une plongée dans les ressorts du terrorisme. "J'avais aussi besoin de comprendre comment un jeune homme qui avait mon âge,  pouvait en arriver à avoir le projet de tirer sur des innocents en vacances sur une plage", raconte Arthur Dreyfus.  

"Si j'ai voulu écrire ce livre c'est aussi pour lutter contre la culture permanente et souvent électoraliste de la part de responsabilité, souligne l'auteur de Sans Véronique. Avant d'ajouter : "J'ai entendu souvent que le terrorisme c'était le revers du capitalisme. Je suis désolé, il y a des millions de gens pauvres, dominés socialement, qui ne prennent pas une kalachnikov pour aller tirer sur leurs semblables." 

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