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"Le bonheur des Belges", de Patrick Roegiers

Les problèmes de la Belgique viennent de loin. C'est ce qu'écrit le belge Patrick Roegiers dans son nouveau livre, "Le bonheur des belges".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ce roman picaresque qui mêle la farce, l'humour, la fantaisie et la tragédie et dont le héros est un enfant de onze ans, est un livre éblouissant et inoubliable.

Le bonheur des Belges , de Patrick Roegiers est publié chez Grasset (458 p., 22E) Note : ***

Mot de l'auteur

"Fuyant la maison où Yolande Moreau veut l'étrangler, le héros, âgé de onze ans, sans prénom ni famille, part à l'aventure. Que la fête commence ! Il rencontre à Waterloo Victor Hugo, en robe de chambre et pantoufles, auprès duquel il assiste, juché sur le dos du célèbre lion, à une reconstitution du combat par une armée de figurants. Il participe au théâtre de la Monnaie, en 1830, à la naissance de la Belgique chantée par Jacques Brel et la Malibran qu'il adopte comme mère. Il visite l'Expo 58 avec les Quatre Fils Aymon, montés sur le cheval-fée Bayard, émerveillé par le génie de ce pays heureux, uni et prospère qui est pendant six mois le centre de l'Univers.

En compagnie d'Hendrik Conscience, son ami d'enfance, et d'Hugo Claus, l'auteur du Chagrin des Belges - dont ce livre est le pendant joyeux -, il suit le tournage d'un (très) mauvais film sur la bataille des Eperons d'Or (1302). Quelle raclée ! L'épopée se poursuit. Le héros gagne le Tour des Flandres. Quel bonheur ! Le diable s'en mêle. Envoyé dans les tranchées de 14-18 sous le nom de Vilain Flamand, il meurt au front faute d'avoir compris les ordres donnés par les officiers francophones. Quelle horreur ! L'Histoire est un trou noir. Plongée dans les abysses avec Verlaine, dit Popaul. Altercation avec Léon Degrelle qui se prend pour Tintin. Envol à bord du ballon Le Géant de Nadar. Quelle aventure ! Tout s'accélère. Le monde change. L'actualité se précipite. On érige la frontière linguistique. On coupe tout en deux. On enterre la Belgique de papa. Drôle d'époque ! Carnaval à Ostende avec Ensor, le peintre des masques. La vie est une farce. Et vogue la galère ! "Bienvenue à bord, moussaillon !", crie le capitaine Haddock. Sauve qui peut. Tout s'évanouit. La Belgique disparaît. Le héros se retrouve dans un tableau de Breugel, qui lui révèle la portée du Monde à l'envers. L'art a sa propre éternité. L'âge est une illusion. La chronologie n'existe pas. Le passé et le présent sont un seul et même temps. La mémoire est sans fin. Le bonheur est éphémère. Chaque siècle dure un jour. La vie ne fait que commencer."

P.R.

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