"La Maison Atlantique" de Philippe Besson
Livre après livre, scénario après scénario, télé
après télé, Philippe Besson, est devenu un auteur à qui tout réussit. Avec son
nouveau roman intitulé La Maison Atlantique , promis comme les précédents au
succès, il a décidé de rendre hommage à Françoise Sagan.
La Maison Atlantique ,
de Philippe Besson est publié aux éditions Julliard (218 p., 19E) Note : ***
Mot de l'éditeur
L'homme qui prend la parole se souvient de
sa jeunesse, pas si lointaine. L'été de ses dix-huit ans, il se
retrouve seul avec son père dans la maison de vacances de son enfance,
quelque part au bord de l'Atlantique. Le père, homme d'affaires sûr de
lui et de son charme, ignore que l'y attend un huis clos étouffant. Car
la fatalité s'acharne parfois sur certains lieux comme s'ils étaient
hantés par le désespoir de ceux qui les ont habités. Et le présent se
charge de déterrer les contentieux du passé et de raviver les chagrins
inconsolés.
Père et fils pourraient dépasser le ressentiment, l'incompréhension
mutuelle et peut-être leur rivalité inconsciente, mais, dans la torpeur
de juillet, aucun n'en fait l'effort. Et lorsqu'apparaît une jeune
femme trop séduisante, affublée d'un mari trop confiant, le drame peut
se nouer.
Terrible, sans concession, le nouveau roman de Philippe Besson sonde les
relations psychologiques tendues entre deux personnalités aux antipodes
: un fils écorché vif, gardien de la mémoire d'une disparue, et son
père, parangon d'égoïsme. Le récit bascule peu à peu de la légèreté dans
la férocité, du marivaudage dans la cruauté. L'auteur excelle à
disséquer dans les moindres détails ces situations en apparence anodines
qui procèdent pourtant d'une logique inéluctable, échappant à la
volonté même des personnages.
Philippe Besson aime aussi les hommages aux auteurs qui l'ont marqué. Et il y a là comme un parfum de Bonjour tristesse qui
flotte telle une réminiscence dans l'atmosphère maritime de ce roman.
Personnage à part entière, la Maison atlantique y est tour à tour
refuge, sanctuaire du souvenir et siège d'une vengeance involontairement
mise en oeuvre par le narrateur. Elle est à la fois le théâtre et le
témoin silencieux de la folie des hommes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.