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"La liseuse", de Paul Fournel

Les liseuses ouvrent de nouvelles perspectives pour la littérature. Elles vont modifier la lecture mais aussi la création. Les lecteurs vont pouvoir entrer dans le texte, s'éditer et posséder d'immenses bibliothèques. C'est ce que souligne Paul Fournel dans son nouveau livre. Un roman écrit à la façon d'un poème de troubadour du XIIe siècle sur le destin du texte.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)
La liseuse, de Paul Fournel est publié aux éditions P.O.L (219 p., 16E) – Note : ****

Résumé : Depuis 1452 et la parution de la Bible à 32 lignes de
Gutenberg, le texte et le livre ont partie liée : publier un texte c'est
faire un livre, lire un livre, c'est lire un texte, acheter un texte, c'est
acheter un livre.

Ce récit commence le soir où la petite stagiaire discrète apporte à Robert
Dubois le vieil éditeur, encore directeur de la maison qui porte son nom, sa
première liseuse. Ce bel objet hightech qui le regarde de son écran noir, lui
annonce que sa vie est en train de basculer. Que va devenir son métier
maintenant que le texte et le papier se séparent ? Quelque chose couve qui
pourrait fort bien être une révolution. Il le sait et cette perspective le fait
sourire.

La vie continue pourtant à l'identique, Dubois déjeune avec ses auteurs, voyage
chez les libraires, rencontre les représentants, mais il porte sa liseuse sous
le bras qui lui parle déjà d'un autre monde. Celui qu'il va aider des gamins à
bâtir, celui dont il sait qu'il ne participera pas.

De toute la force de son humour et de son regard désabusé et tendre il regarde
changer son monde et veille à garder, intact au fond de lui, ce qui jamais ne
changera : le goût de lire.

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