Les lecteurs vont pouvoir entrer dans le texte, s’éditer et posséder d’immenses bibliothèques. C’est ce que souligne Paul Fournel dans son nouveau livre. Un roman écrit à la façon d’un poème de troubadour du XIIe siècle sur le destin du texte.La liseuse , de Paul Fournel est publié aux éditions P.O.L (219 p., 16E) Note : **** Mot de l'éditeurDepuis 1452 et la parution de la Bible à 32 lignes de Gutenberg, letexte et le livre ont partie liée : publier un texte c'est faire unlivre, lire un livre, c'est lire un texte, acheter un texte, c'estacheter un livre. Ce récit commence le soir où la petite stagiaire discrète apporte àRobert Dubois le vieil éditeur, encore directeur de la maison qui porteson nom, sa première liseuse. Ce bel objet hightech qui le regarde deson écran noir, lui annonce que sa vie est en train de basculer. Que vadevenir son métier maintenant que le texte et le papier se séparent ?Quelque chose couve qui pourrait fort bien être une révolution. Il lesait et cette perspective le fait sourire. La vie continue pourtant à l'identique, Dubois déjeune avec ses auteurs,voyage chez les libraires, rencontre les représentants, mais il portesa liseuse sous le bras qui lui parle déjà d'un autre monde. Celui qu'ilva aider des gamins à bâtir, celui dont il sait qu'il ne participerapas. De toute la force de son humour et de son regard désabusé et tendre ilregarde changer son monde et veille à garder, intact au fond de lui, cequi jamais ne changera : le goût de lire.