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"La Capitana" d'Elsa Osorio

Au XXe siècle, les femmes ont lutté pour leur émancipation mais aussi pour l'égalité, la justice et la liberté. C'est ce que rappelle la célèbre romancière argentine Elsa Osorio dans son nouveau livre.
Article rédigé par franceinfo
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Un ouvrage qui revient sur la vie invraisemblable de Mika Feldman de Etchebéhère, poursuivie par les fascistes, persécutée par les staliniens et traquée en tant que juive par les nazis. Une femme d'exception, respectée par les intellectuels, amoureuse  et surnommée la Capitana pendant la guerre d'Espagne.

La Capitana , d'Elsa Osorio, traduit de l'espagnol (Argentine) par François Gaudry est publié aux éditions Métailié (336 p., 20E) Note : ***

Mot de l'éditeur

Il y a des vies qui sont des romans qu'aucun romancier n'oserait écrire
par crainte d'être taxé d'invraisemblance. Mika, la Capitana d'Elsa
Osorio, semble avoir eu l'habitude de se trouver à l'épicentre des
convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années 30.

Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a
réellement vécu en Patagonie, à Paris, à Berlin, en Espagne, elle a tenu
toute sa vie des carnets de notes. À partir de ces notes, des
rencontres avec les gens qui l'ont connue, des recoupements de
l'Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n'être qu'une
biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a
toujours lutté pour l'égalité, la justice et la liberté. Elle est allée à
Paris avec son mari pour participer au mouvement intellectuel dans les
années 30, ils ont fondé la revue Que faire ?. Puis ils sont allés vivre
à Berlin dont les ont chassés la montée du nazisme, ainsi que les
manipulations du mouvement ouvrier par le stalinisme. Enfin ils sont
allés rejoindre les milices du POUM dans la guerre civile en Espagne.

Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et
des stratégies militaires, se retrouve à la tête d'une milice. Son
charisme, son intelligence des autres, sa façon de prendre les bonnes
décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes
qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par
les staliniens, harcelée par un agent de la Guépéou, emprisonnée, elle
sera sauvée par les hommes qu'elle a commandés. Elle a fini sa vie
d'inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce
personnage hors du commun, écrit un roman d'amour passionné et une quête
intellectuelle exigeante en mettant en œuvre tout son savoir faire
littéraire pour combler les trous de l'Histoire.

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