"Il n'y a qu'une façon d'aimer" de Monique Barbey
Il n'y a qu'une façon d'aimer de Monique Barbey :
Monique
Bierens de Haan – née Barbey – est suisse, mariée à un Hollandais, dont
elle aura cinq enfants. Ceux-ci l'ont connue telle qu'elle s'affichait :
belle, conquérante, déterminée, voire extravagante malgré son
rigorisme.
À sa mort en 1994, ils découvrent son journal intime. C'est celui d'une femme prise dans les
contradictions de ses propres exigences. Rétive aux conventions de son
milieu, elle reste jusque dans ses révoltes, fidèle à l'ardent
calvinisme qu'elle a hérité de sa mère.
Au cœur de son existence :
la passion violente qu'elle éprouva pour le général Pierre Koenig – le
héros de Bir Hakeim – rencontré lors d'une réception à Londres en
juillet 1944. La jeune femme a 34 ans. Le coup de foudre est réciproque.
Mais l'amour semble impossible. La guerre, la Libération puis la
reconstruction de l'Europe ne cessent de séparer puis de réunir Monique
et son héros.
Peu à peu, elle accepte l'inaccompli. De son fait et
de celui de Pierre, son désir n'aboutira pas. Pour ne pas sombrer, elle
s'appuie plus que jamais sur son journal intime. D'une réalité interdite
elle tente de faire un imaginaire fulgurant. D'un échec amoureux, elle
veut tirer un grand roman. Le roman ne verra jamais le jour, mais son
journal en est l'ébauche. À l'heure où Simone de Beauvoir signe Le deuxième sexe ,
Monique ne rompt pas avec le rôle d'épouse, de mère et de notable qui
lui est assigné. Elle ne se résigne pas pour autant. Elle est en
constante résistance.
Il n'y a qu'une façon d'aimer de Monique Barbey; publié aux éditions Alma (428 p., 22E)
- Note : ***
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