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Cécile Debray : "Le Fauvisme"

La première avant-garde du XXe siècle fête ses cent-dix ans. En 1905, une poignée de jeunes peintres, parmi lesquels Matisse, Vlaminck, Derain, Braque, Marquet ou Manguin, font scandale en exposant leurs œuvres au salon d’automne. Leurs couleurs, leur liberté, leur violence sont telles qu’on va les appeler des fauves.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Cécile Debray : "Le Fauvisme" © Citadelles et Mazenod)

Première avant-garde du XXe siècle, le fauvisme se caractérise à la fois par sa violence, sa brièveté -à peine trois ans - et par la force de son influence sur les mouvements expressionnistes européens. Il est né du scandale provoqué par l'exposition des tableaux de jeunes peintres -Henri Matisse, Maurice de Vlaminck, André Derain, Charles Camoin, Albert Marquet et Henri Manguin -, dans une même salle du Salon d'Automne de 1905. Le critique d'art Louis Vauxcelles, constatant la présence parmi ces toiles d'une sculpture néo-classique, lance "Donatello chez les fauves", baptisant ainsi le mouvement. Ces oeuvres sont caractérisées par un dessin simplifié, et la couleur est utilisée de manière libre.

La touche du pinceau est vive et marquée, la palette chromatique est éclatante. A l'origine, deux groupes d'artistes font union, d'anciens élèves de l'atelier de Gustave Moreau réunis autour de Matisse ainsi que deux peintres de Chatou, Vlaminck et Derain, auxquels se rallieront, après le coup d'éclat de 1905, des artistes plus jeunes - Raoul Dufy, Georges Braque et Othon Friesz. L'ouvrage se propose de retracer l'histoire brève de ce mouvement en la replaçant dans un contexte artistique en mutation et en mettant en avant les parcours et les oeuvres des différents artistes. Les nombreux témoignages, textes et correspondances des acteurs du fauvisme viennent ponctuer les analyses historiques, esthétiques et théoriques du propos.

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