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Antoine Volodine : "Terminus radieux"

Les accidents nucléaires, les conflits, la fin des rêves, habitent ce début de XXIe siècle. Dans son 41e livre, Antoine Volodine, entraîne le lecteur dans une Sibérie dévastée où cohabitent morts et vivants. Ce livre inracontable, poétique et envoûtant, met en scène un univers étrange, fantastique et émouvant. Antoine Volodine est un écrivain inclassable. Son style est éblouissant
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Le Seuil)

Taïga sombre et immense, steppes infinies… La scène se passe d’abord après l’irradiation complète de la Sibérie et l’écroulement de la Deuxième Union soviétique, puis des siècles plus tard. La région, dévastée par des accidents nucléaires, est à jamais inhabitable. Entourés de paysages grandioses, des soldats fantômes, des morts vivants et d’inquiétantes princesses s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique.

Désormais le centre du monde a un nom, Terminus radieux, un kolkhoze dont la pile atomique s’est enfoncée sous terre. Solovieï, le président du village, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance : vie et mort, amour éternel, renaissance. Assisté par l’immortelle Mémé Oudgoul, il règne en maître sur le destin des hommes et des femmes qui ont atterri là. Non loin du kolkhoze passe une voie ferrée où circule un unique convoi, toujours le même. Prisonniers et militaires cherchent en vain le camp où leur errance prendra fin.

Mais, là encore, Solovieï ordonne l’histoire. Il leur faudra attendre des milliers d’années pour que s’éteigne sa présence dans leur cauchemar.

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