Ilsdoivent se mettre d'accord sur le budget de l'Union entre 2014 et 2020. L'enveloppe, 1000 milliards d'euros, suscitebien des convoitises. Le problème, c'est qu'aucun accord ne pourra être trouvésans sacrifice des uns et des autres. Or, la Grande Bretagnemenace de claquer la porte si elle n'obtient pas ce qu'elle veut. Le premierministre David Cameron l'a répété dès son arrivée, Isabelle Chailloux.Le gouvernement accélèreles mesures en faveur des entreprises.Est-ce l'effetMoody's et la perte du triple A? Ou bienles appels réitérés du patronat? Quoi qu'il en soit, le crédit d'impôt de 20milliards d'euros pour les entreprises sera finalement voté en décembre annoncele ministre de l'économie. Objectif : offrir des marges de manœuvre auxsociétés dès 2013, même si les remboursements n'arriveront qu'en 2014. Pasquestion pour autant de signer un chèque en blanc aux patrons. Si ces derniersne lâchent rien au cours de l'épineuse réforme du marché du travail, legouvernement légiférera. Le patron de la CFDT, François Chérèque, se l'est vuconfirmé ce matin par le Premier Ministre.Cette deuxième loiserait votée dès le mois de janvier.Le groupe Albanysupprime près des deux tiers de ses effectifs dans ses usines françaises.Les syndicats sontsous le choc. La société américaine Albany, spécialiste des toiles techniquespour l'industrie, va supprimer 200 emplois d'ici deux ans. 127 sur le site deSélestat dans le bas Rhin, 75 autres sur celui de Saint Junien en Haute Vienne.La direction, qui s'est engagé à reclasser un maximum de salariés, invoque la dégradation continue du marché destextiles techniques. Les représentants du personnel envisagent de faire appelau ministre du redressement productif. Arnaud Montebourg avait réclamé lasemaine dernière l'organisation d'une table ronde entre la direction et lessyndicats.70 % des entreprises payent leursfournisseurs en retard.Et la situation ne s'arrange pas. Au troisième trimestre, les retards de paiement entre entreprises sont en augmentation selon l'étude de la société Altares. 11,8 jours en moyenne contre 11,5 le trimestre précédent. Si la différence paraît minime, elle cache pourtant d'énormes différences souligne Thierry Millon, responsable des études chez Altares.Bercy réflechit à un dispositif pour sanctionner admnistrativement lesmauvais payeurs. Les mesures seront incluses dans le Pacte decompétitivité. Aujourd'hui, une défaillance d'entreprise sur quatreest due à des retards de paiement.Vers un nouveaumécanisme pour contenir les prix à la pompe. Alors que ledispositif du gouvernement pour lutter contre l'envolée des prix des carburantss'achève le 30 novembre, Bercy réfléchit à de nouvelles mesures. Depuis finaoût, les prix ont baissé de 3 à 6 centimes. Ce matin, le PDG de Total s'estengagé à ne pas répercuter brutalement la ristourne consenti pendant cettepériode, soit 2 ou 3 centimes.