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Les gros défis du futur directeur général de l'OMC

Le brésilien Roberto Azevedo prendra ses fonctions le 1er septembre prochain, en remplacement du français Pascal Lamy. Et les défis qui l'attendent sont énormes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'OMC, qui régit les règles du
commerce mondiale et tranche les litiges entre ses 159 membres, est en panne. Le
dernier cycle de négociations, celui de Doha, lancé en 2001, n'a pas abouti. Et
la crise n'a pas arrangé la situation. Depuis 2008, bon nombre de pays se
replient sur eux même ou préfèrent signer des accords de libre-échange bilatéraux. L'Union
européenne, par exemple, tente d'en négocier un avec le Japon, un autre avec
les Etats-Unis. Les pays d'Amérique du sud ou d'Asie en signent entre eux. Alors question : est ce que l'Organisation mondiale du commerce n'a pas déjà perdu la partie? La
réponse de Patrick Messerlin, professeur émérite à Sciences Po.

Dans sa première déclaration, le futur directeur général de l'OMC,
Roberto Azevedo s'engage à combattre le protectionnisme et agir pour sauver et relancer les
négociations sur la libéralisation du commerce.

La commission
européenne propose de taxer lourdement les panneaux solaires chinois.

Pour protéger les
entreprises européennes au bord de l'asphyxie, Bruxelles tape du poing sur la
table. Elle propose aux Etats membres de taxer à 47% en moyenne les composants
photovoltaïques importés de Chine. Motif : depuis 2008, les sociétés chinoises
ont inondé les pays de l'Union avec des produits vendus jusqu'à 45% moins chers
que ceux fabriqués en Europe. Très probablement grâce à des subventions cachées
du gouvernement chinois. Conséquence : nombre d'entreprises ont mis la clef
sous la porte. En France, par exemple, environ 20.000 emplois auraient été
détruits depuis 5 ans. Arnaud Mine, vice-président du syndicat des énergies
renouvelables, approuve la décision de la commission de taxer les panneaux
solaires chinois. Mais 47%, dit-il c'est trop et cela ne résoudra pas tous les
problèmes de la filière solaire.

Les Etats membres
devront approuver les propositions de la commission européenne sur les panneaux
solaires chinois  le 5 juin prochain. Pas
sur qu'ils seront tous d'accord, surtout si Pékin menace l'Union de rétorsions
commerciales. Ce soir, Paris et Berlin
plaident pour un règlement politique de ce conflit.

Pour Toyota, la
crise, c'est fini!

Alors que les
constructeurs automobiles français sont en plein marasme, le géant japonais
sort brillamment la tête de l'eau. Après quatre années difficiles, Toyota vient
de publier des résultats exceptionnels pour l'année écoulée. Son bénéfice net a
été multiplié par trois. Il s'élève désormais à 9 milliards d'euros. Et il
devrait quasiment doubler sur l'année qui vient. Toyota, qui a
repris sa place de numéro un mondial en début d'année, devant Général Motors, a
vu ses ventes bondir de 20% l'année passée, notamment aux Etats-Unis et en
Asie. Mais le
constructeur nippon a aussi bénéficié de la dépréciation du yen, Frédéric
Charles.

L'actualité éco, c'est
aussi le PDG d'Arcelor Mittal qui demande plus de compétitivité en Europe.

Lakshmi Mittal appelle
à nouveau l'Union européenne à réduire  les coûts de l'énergie et du
travail afin de rendre plus compétitifs les sites européens de son groupe. La
demande d'acier dans la zone euro devrait diminuer entre 0,5 et 1,5% au cours de
l'année affirme-t-il.

Bruxelles veut des comptes bancaires
accessibles à tous et des banques plus transparentes.

La Commission européenne propose de
légiférer pour rendre les comptes bancaires largement accessibles, alors que
près de 60 millions de personnes n'en disposent pas en Europe. Les
gouvernements devront désigner au moins une banque qui aura obligation d'ouvrir
soit gratuitement soit à un coût très modeste un compte bancaire pour n'importe
quel citoyen établi légalement dans le pays.

 

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