L'OMC, qui régit les règles ducommerce mondiale et tranche les litiges entre ses 159 membres, est en panne. Ledernier cycle de négociations, celui de Doha, lancé en 2001, n'a pas abouti. Etla crise n'a pas arrangé la situation. Depuis 2008, bon nombre de pays sereplient sur eux même ou préfèrent signer des accords de libre-échange bilatéraux. L'Unioneuropéenne, par exemple, tente d'en négocier un avec le Japon, un autre avecles Etats-Unis. Les pays d'Amérique du sud ou d'Asie en signent entre eux. Alors question : est ce que l'Organisation mondiale du commerce n'a pas déjà perdu la partie? Laréponse de Patrick Messerlin, professeur émérite à Sciences Po.Dans sa première déclaration, le futur directeur général de l'OMC,Roberto Azevedo s'engage à combattre le protectionnisme et agir pour sauver et relancer lesnégociations sur la libéralisation du commerce.La commissioneuropéenne propose de taxer lourdement les panneaux solaires chinois.Pour protéger lesentreprises européennes au bord de l'asphyxie, Bruxelles tape du poing sur latable. Elle propose aux Etats membres de taxer à 47% en moyenne les composantsphotovoltaïques importés de Chine. Motif : depuis 2008, les sociétés chinoisesont inondé les pays de l'Union avec des produits vendus jusqu'à 45% moins chersque ceux fabriqués en Europe. Très probablement grâce à des subventions cachéesdu gouvernement chinois. Conséquence : nombre d'entreprises ont mis la clefsous la porte. En France, par exemple, environ 20.000 emplois auraient étédétruits depuis 5 ans. Arnaud Mine, vice-président du syndicat des énergiesrenouvelables, approuve la décision de la commission de taxer les panneauxsolaires chinois. Mais 47%, dit-il c'est trop et cela ne résoudra pas tous lesproblèmes de la filière solaire.Les Etats membresdevront approuver les propositions de la commission européenne sur les panneauxsolaires chinois le 5 juin prochain. Passur qu'ils seront tous d'accord, surtout si Pékin menace l'Union de rétorsionscommerciales. Ce soir, Paris et Berlinplaident pour un règlement politique de ce conflit.Pour Toyota, lacrise, c'est fini!Alors que lesconstructeurs automobiles français sont en plein marasme, le géant japonaissort brillamment la tête de l'eau. Après quatre années difficiles, Toyota vientde publier des résultats exceptionnels pour l'année écoulée. Son bénéfice net aété multiplié par trois. Il s'élève désormais à 9 milliards d'euros. Et ildevrait quasiment doubler sur l'année qui vient. Toyota, qui arepris sa place de numéro un mondial en début d'année, devant Général Motors, avu ses ventes bondir de 20% l'année passée, notamment aux Etats-Unis et enAsie. Mais leconstructeur nippon a aussi bénéficié de la dépréciation du yen, FrédéricCharles.L'actualité éco, c'estaussi le PDG d'Arcelor Mittal qui demande plus de compétitivité en Europe.Lakshmi Mittal appelleà nouveau l'Union européenne à réduire les coûts de l'énergie et dutravail afin de rendre plus compétitifs les sites européens de son groupe. Lademande d'acier dans la zone euro devrait diminuer entre 0,5 et 1,5% au cours del'année affirme-t-il.Bruxelles veut des comptes bancairesaccessibles à tous et des banques plus transparentes.La Commission européenne propose delégiférer pour rendre les comptes bancaires largement accessibles, alors queprès de 60 millions de personnes n'en disposent pas en Europe. Lesgouvernements devront désigner au moins une banque qui aura obligation d'ouvrirsoit gratuitement soit à un coût très modeste un compte bancaire pour n'importequel citoyen établi légalement dans le pays.