Cet article date de plus d'onze ans.

Le premier ministre assume les augmentations d'impôts

A la veille de la présentation du projet de budget 2014, Jean Marc Ayrault tente d'éteindre la polémique autour du ras-le-bol fiscal.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Face à des députés
et sénateurs socialistes inquiets, le chef du gouvernement a justifié, et même
assumé, les hausses d'impôts à venir.

Elles représentent
3 milliards d'euros?

Oui. Dans les
grandes lignes, le budget de l'Etat pour 2014 
prévoit un effort de 18 milliards d'euros pour réduire le déficit
public. La nouveauté, c'est que cet effort sera financé à 80% par des économies
de dépenses. Concrètement, l'Etat, les collectivités locales et la Sécurité
sociale vont réduire le rythme de leurs dépenses afin d'économiser 15 milliards
d'euros. Les 3 milliards restants correspondent bien aux hausses d'impôts que
devront payer les contribuables et les entreprises. Alors 3 milliards de plus, c'est beaucoup, et
cela explique en partie le sentiment de ras-le-bol fiscal, mais comparé aux
hausses de ces dernières années, c'est bien moins conséquent souligne Hélène
Baudchon, économiste chez BNP Paribas.

Pour bâtir ce
budget, le gouvernement s'est montré plus prudent que l'an dernier. Il a révisé
à la baisse sa prévision de croissance économique pour l'an prochain à 0,9%
contre 1,2% prévu auparavant. Objectif : éviter les critiques si l'activité
continue de stagner ou garder une marge de manœuvre si elle repart.

Ce qui
surprend, c'est que certains économistes sont plus optimistes que le
gouvernement.

C'est le cas de
l'Observatoire français des conjonctures économiques. L'OFCE qui table
désormais sur une croissance économique de 1,3% en 2014. Mais attention
prévient Eric Heyer du département analyse et prévision. Cela ne suffira pas à
créer de l'emploi.

L'économiste Eric
Heyer qui estime malgré tout possible que le chômage baisse dans les prochains
mois grâce à la montée en puissance des emplois aidés.

Comment soutenir le
jeu vidéo made in France?

C'est un fait :
l'industrie française du jeu vidéo va mal. Malgré quelques très belles
entreprises comme Ubisoft ou Gameloft, elle a perdu 10.000 emplois directs ces
15 dernières années. Pour lui venir en aide, deux sénateurs préconisent de
taxer les jeux vidéo neuf vendus en magasins. Quelques centimes ou dizaines de
centimes qui iraient alimenter un fonds géré par le Centre national de la
Cinématographie.

Le plan social des
librairies Chapitre suspendu.

Une bonne nouvelle
pour les salariés de ce réseau de librairies. En avril, la direction leur avait
annoncé la fermeture ou la cession de 12 magasins sur 59 et la suppression de
271 postes. Il n'en est plus
question. Après avoir trouvé plusieurs repreneurs, le nouveau président de
Chapitre souhaite élaborer un plan de redressement pérenne. Il a donc suspendu
le plan de sauvegarde de l'emploi.  

Encore une grosse
commande pour Airbus.

La compagnie
vietnamienne Vietjet devrait passer une commande pour une petite centaine
d'appareils moyens courriers A 320 ou A 321. Montant estimé : 10 milliards de
dollars. La commande pourrait être signée à l'occasion de la venue du premier
ministre vietnamien demain à Paris.

Les ventes en ligne
continuent d'exploser.

Les français ont
dépensé 12,2 milliards d'euros via internet au deuxième trimestre,
soit une progression de 16% sur un an. La part des achats sur téléphone mobile
a également doublé sur les 12 derniers mois selon la Fédération du e-commerce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.