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La croissance stagne en France

Selon la première estimation publiée aujourd'hui par la Banque de France, le produit intérieur brut a stagné au premier trimestre
Article rédigé par franceinfo
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Croissance nulle pour l'économie
française au second trimestre.

Ce qui permet à la France d'échapper à la récession. Et grâce au rebond de la fin de l'année
dernière, l'économie française devrait afficher une croissance de 0,5 % cette
année, comme le prévoit le programme économique de François Hollande

Pas de quoi pavoiser pour Valérie
Plagnol, chef économiste de Crédit Suisse Banque privée mais de quoi éviter les
mauvaises surprises budgétaires

 

 Les usines automobiles françaises
tournent au ralenti
 

Selon les chiffres publiés par le
comité des constructeurs français, la production de PSA dans l'hexagone était
en baisse de 2,3 % et celle de Renault a plongé de plus de 12 et demi pour cent
au premier trimestre. Pour ce dernier c'est la baisse du marché français qui
explique ce recul de la production. Pour PSA qui produit en France deux fois
plus de voitures qu'il n'en vend, une partie de l'explication tient au fait que
son usine de Vesoul qui produit pour l'Iran est à l'arrêt en raison de
l'embargo des ventes vers Téhéran.

 

Ce qui a des conséquences sur les
équipementiers
 

Leur production est en baisse de 8 %
sur le premier trimestre
, et ce à cause de la baisse des marchés européens.
Leur chiffre d'affaires cumulé, qui intègre celui des filiales françaises de
groupes étrangers, s'est monté à un peu plus de 6 milliards d'euros pour
les  trois premiers mois de l'année. Ce
qui semble mettre un terme à la reprise constatée l'an dernier. L'activité a
augmenté de 4,3 % à 18 milliards et demi d'euros. Ce qui est encore inférieur
au niveau d'avant crise. Les équipementiers implantés en France exportent plus
de la moitié de leur production.

 

 Dans ce contexte de croissance faible,
le Mouvement des entrepreneurs sociaux remet l'économie sociale sur le devant
de la scène
et il attend beaucoup du nouveau gouvernement

 

Dans son livre blanc publié juste
avant l'élection, le mouvement rappelle que les entreprises sociales créent beaucoup
plus d'emplois que les entreprises classiques, que ce sont des emplois qui ne
sont pas délocalisables et qu'ils rapportent plus d'argent dans les caisses
publiques qu'ils n'en coûtent. Les études montrent qu'un euro investi dans une
entreprise sociale et solidaire rapporte deux euros aux finances publiques.
L'an dernier les entreprises de l'économie sociale ont ainsi créé 50 000
emplois. Exemple à Dijon où le pôle d'économie sociale tenait hier son
assemblée générale. Il a accompagné l'an dernier la création de 87 entreprises
pour un total de 104 emplois.

 

 Concentration dans la logistique  

Le groupe américain Federal Express a racheté le français
Tatex, ex TAT express. L'entreprise qui emploie un milliers de salariés réalise
150 millions d'euros de chiffre d'affaires. Elle compte 35 centres
d'expédition. L'opération doit encore recevoir le feu vert de l'autorité de la
concurrence. L'an dernier Tatex a failli être racheté par Géodis qui a
finalement reculé justement par crainte d'un refus de cette autorité.

 

Coty relève son OPA sur Avon  

Le groupe
américain de cosmétiques a relevé son offre qui se monte maintenant à 10
milliards 690 millions de dollars. Mais il conditionne cette nouvelle offre à
la possibilité d'avoir accès aux comptes. Sa cible Avon est un spécialiste du
démarchage à domicile. Le groupe, qui connait des difficultés, avait jugé la
première offre de Coty insuffisante. Il annonce qu'il va étudier la nouvelle
proposition tout en précisant que son chiffre d'affaires se monte à 11
milliards de dollars. Coty répond en insistant sur le fait que cela représente
une prime de 36 % par rapport au cours de bourse.... et en donnant des gages à
la famille propriétaire du groupe qui resterait au tour de table.

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