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Le journal de Cannes. Naomi Kawase, nouvelle favorite à la Palme d'or, un premier film et une soirée de gala

Naomi Kawase favorite pour la Palme d'or, premier Cannes pour Léonor Séraille et 70 bougies pour le plus prestigieux tapis rouge du monde : Thierry Fiorile présente le Journal du Festival international du film de Cannes 2017.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Naomi Kawase a relancé la course à la Palme d'or. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Vers la lumière relance la course à la Palme d'or

C’est une habituée de Cannes qui a relancé la course à la Palme d’or : Naomi Kawase signe avec Vers la lumière un film qui a ému par sa beauté, les thèmes qu’il aborde et le sentiment de sérénité qui s’en dégage. Vers la lumière parle de la perte : un photographe devient aveugle, il rencontre une jeune femme en deuil de son père et dont la mère perd la mémoire. On y parle aussi de cinéma : cette fille écrit des textes pour l’audio-description de films destinés aux non-voyants, alors Naomi Kawase s’interroge sur ce que le public, qu’il voie ou pas, retient d’un film : "Rien n’est plus beau que ce que l'on a devant les yeux et qui est appelé à disparaître", entend-on plusieurs fois. Les images sont en adéquation avec la réflexion philosophique de Naomi Kawase : une statue de sable représentant un visage de femme, emporté par la vague, l’impermanence, le renoncement, la quête de paix intérieure. Ce cinéma vient d’Asie et cela fait du bien...

C'est beau, les premières fois

Pour Léonor Séraille, premier film et premier Cannes dans la section "Un certain regard". C’est beau une première fois... Celle-ci s'appelle Jeune femme, ou le parcours d’une jeune femme dans un Paris hostile. Paumée, larguée par son mec, cabossée mais debout, drôle, battante, imprévisible. Ce film, qui a reçu un bel accueil, est la rencontre entre une jeune cinéaste timide mais sacrément déterminée et l'actrice Laetita Dosch, qui de ses performances sur scène au grand écran, La Bataille de Solférino de Justine Triet, déploie une palette de jeu rare et sous-exploitée par un milieu trop frileux. Léonor Séraille parle de Laetitia Dosch qui parle de Léonor Séraille et de son personnage. Notons enfin que ce soir-là, sur le tapis rouge le plus prestigieux du monde, le Festival fêtait sa 70e bougie...

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