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Le journal de Cannes. Asghar Farhadi et Lily-Rose Depp ouvrent les festivités

Monica Bellucci maîtresse de cérémonie, Asghar Farhadi et Lily-Rose Depp choisis pour ouvrir la cérémonie : Thierry Fiorile présente le Journal du Festival international du film de Cannes 2017. 

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Asghar Farhadi et Lily Rose Depp ont ouvert le festival. (HUBERT BOESL / DPA)

Ce soir-là, ce mercredi 17 mai d’ouverture de festival, la maîtresse de cérémonie, Monica Bellucci, en robe ajourée d’un bleu profond qui donnait la sobre et élégante tonalité de la soirée, parle de cinéma au féminin. Parce que Claudia Cardinale est l’icône de ce 70e festival. Et parce qu’il n’y a jamais eu autant de films faits par des femmes à Cannes. Alors que des images de scènes mythiques défilent, Louane et Benjamin Biolay réenchantent Claude Nougaro.

Deux symboles de Cannes ouvrent la cérémonie

Cinéphile, passionné, humble serviteur de son art, Pedro Almodovar aurait pu, comme président du jury de cette édition anniversaire choisir Monica Bellucci pour être l’une de ces femmes qu’il a si bien mis en scène. Il est, remarquera-t-on, encore temps… De cette soirée on retiendra le glamour, une certaine gravité et un long et fougueux baiser de cinéma entre Monica Bellucci et Alex Lutz. On se rappellera, aussi, avoir vu le réalisateur iranien Asghar Farhadi et Lily-Rose Depp ouvrir les festivités. Deux symboles de Cannes.

Plus tôt dans la journée, le jury au grand complet répondait aux questions de la presse et un sujet a longuement été évoqué : celui des rapports entre le cinéma et Netflix, depuis que la programmation en compétition de deux films de la plateforme numérique pose la question, pourrait-on être privé de la palme d’or 2017 sur grand écran ? Le débat est intense. Pedro Almodovar plaide pour l’apaisement tout en militant en faveur du grand écran seul support de la féérie.

Will Smith, Agnès Jaoui et le géant Netflix

L’Américain Will Smith, lui, évoque ses enfants : "Ils vont au cinéma deux fois par semaine et regardent Netflix. Netflix, chez moi, n’a aucun impact sur ce qu’ils vont voir en salles. Ils y vont pour regarder des films humblement, face à certaines images. Ils préfèrent voir d’autres films à la maison. En fait, Netflix leur permet de voir des films qu’ils n’ont jamais vu." La Française Agnès Jaoui, elle, estime que le monde bouge, qu’il est impossible de faire comme si la technologie n’avançait pas. "Il serait dommage de se braquer. Aussi, il faut qu’ils aient des droits, mais aussi des devoirs. Il aurait été absurde de pénaliser ces grands réalisateurs que nous aurons la chance, nous, de voir sur grand écran, et il aurait été également absurde que les Français et d’autres pays ne vont pas les voir sur grand écran…"

Premier coup de poing de la semaine

Ce jeudi, débute la course à la Palme d’or, avec Wonderstruck de Todd Haynes et Faute d’amour d’Andrey Zvyagintsev. Mercredi, la presse a découvert le film du réalisateur russe, première impression très forte de ce festival. Quelle est la valeur d’une vie humaine dans la Russie d’aujourd’hui ?, semble nous dire Zvyaginstev, qui n’a pas que des amis au pays de Poutine. La disparition d’un enfant de 12 ans mal aimé de ses parents en plein divorce est la trame d’une intrigue intime qui balance vers le thriller et le politique. C’est le premier coup de poing de la quinzaine.

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