Kery James : "La soumission à l'échec me révolte"
Kery James sait que pour beaucoup les études coûtent cher et a décidé d’aider ceux qui n’ont pas les moyens. Ils devront monter un projet qui sera examiné par un comité dans chaque ville. Le dossier le plus sérieux sera aidé.
"Nous prendrons en compte la motivation, la situation sociale et économique de l’intéressée et dans chaque ville, il y aura un comité avec des responsables dont je ferai partie. "
Aider les autres
Kery James veut mettre en application ce qu’il répète dans ses chansons, c’est-à-dire qu’il est important de faire des études et d’être solidaire.
"Je reverserai une partie de mon cachet pour le financement d’études supérieures pour des jeunes qui veulent poursuivre des études et qui sont en difficultés sociales et économiques. C’est l’un des buts de mon association ACES, comme Apprendre, Comprendre, Entreprendre et Servir, " explique Kery James.
"Je suis persuadé qu’en servant les autres on se sert soi-même et c’est très important de savoir redistribuer ce que l’on a eu la chance de recevoir. "
Kery James ne sait pas combien il récoltera, mais en attendant il reçoit beaucoup de messages. "Je me rends compte que j’avais tapé juste et qu’il y a beaucoup de gens en difficulté et qui ne peuvent pas aller plus loin dans leurs études. Cela prend une dimension plus importante que ce que je pensais et l’on va peut-être faire intervenir d’autres personnes pour que l’on puisse donner encore plus d’argent. "
Ne pas se laisser aller
L'idée de se sentir enfermé dans l'échec parce que l'on vient d'un pays ou d'un autre révolte Kery James. "Ce qui me révolte c'est que sous prétexte que l'on vient de tel endroit, que l'on est de telle ou telle couleur, origine, on peut se laisser aller à l'échec et ne pas se battre, comme cela est nécessaire. La soumission à l'échec me révolte plus que les conditions historiques et sociales qui montrent qu'une partie de la société est plus en difficulté qu'une autre car cela a toujours existé. "
"Il faut admettre qu'il y a un fossé entre deux France, qu'il y a des gens plus en difficultés que d'autres, que des gens subissent une discrimination. Une fois que l'on a admis cela on peut améliorer les choses. Mais en niant les problèmes, ils ne vont faire que perdurer. "
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.