Cigarettesélectroniques, augmentation des prix du tabac, le métier de buraliste est loind'être un emploi d'avenir. "Le tabac n'est pas un produit anodin, mais levrai souci c'est que son prix augmente de façon considérable et que l'on sedirige vers un marché parallèle ", explique Ghislaine Mazoyer."C'est encore pire. Il n'y a pas d'encadrement et lesjeunes achètent des cigarettes avec un tabac qui n'est pas celui que nousvendons nous. Nous pourrions-nous pas continuer à vendre le tabac avec des prixpartout pareil en Europe ? "Le manque à gagnerLe marché parallèle représente aujourd'hui 21%. "Dansmon bureau de tabac, comme dans tout le département du Gard, nous sommes à peuprès entre moins 8% et moins 10%. Donc, les buralistes se diversifient beaucouppour continuer à être là. Nous sommes 27.000 aujourd'hui contre 34.000 en 2003. ""Si le tabac est si nocif, ce dont je veux bienconvenir, que l'on arrête d'en vendre partout. Il ne faut pas oublier que l'Etatencaisse 80% de ce que nous vendons. "Un monopoleLes buralistes réclament le monopole de la vente descigarettes électroniques."Ce serait à nous de vendre celles où il y a de lanicotine. Nous sommes liés à l'Etat par un contrat qui dit qu'uniquement lesburalistes doivent vendre les produits du tabac. Donc notre réseau, " insite Ghislaine Mazoyer.Ghislaine Mazoyer vend des cigarettes électroniques. "Leressenti des clients c'est qu'ils viennent chez moi parce que je connais leproduit parce que je suis buraliste. Au début, j'ai fait la cigarette jetable,puis je me suis diversifiée. La marge est un peu plus importante que sur lescigarettes. "La diversificationEn milieu rurale surtout, les buralistes se sont diversifiéset beaucoup servent de mini-banques. Ils assurent un lien dans les villes oùles agences bancaires ont disparu. "Avec le service Point vert du CréditAgricole, je donne de l'argent aux clients, entre 20 et 100 euros tous lesjours. C'est ce que propose le compte nickel. ""Le commerce de proximité dans un village c'est souvent un tabac qui fait tout : épicerie, dépôt de pain, poste... et le jour où il n'y aura plus cela, il n'y aura plus rien. "