Francis Rocard : "Il y a des dizaines de milliards de planètes habitables dans la galaxie"
"Cela fait 4 ou 5.000 ans que, depuis que l'homme a
regardé le ciel, qu'il se pose la question : sommes-nous seuls dans l'univers? Et,
petit à petit, on s'approche, même si on n'a pas encore une réponse
définitive" . Cette planète, située dans la zone d'habitabilité, peut
apporter des éléments de réponse. "Si elle a une atmosphère et s'il y a
de l'effet de serre, il y a probablement de l'eau liquide. L'eau liquide est
nécessaire à la vie. Mais on n'en sait pas plus!" ajoute Francis Rocard.
Pour vérifier ces présomptions de présence d'eau et qu'elle soit
rocheuse, les astrophysiciens commencent par évaluer sa masse. "Comme
on a le volume, on en déduit la densité et on voit tout de suite si c'est
rocheux ou gazeux. Pour savoir si c'est habité, c'est plus complexe. Il faut
mesurer les composés de l'atmosphère vus par la tranche." Il explique
qu'il y a différent projets qui ont été proposés à l'agence européenne pour
savoir quelles planètes sont habitées.
"Des petites choses qui vibrent" ?
En ce qui concerne Kepler-186f, elle évolue autour d'une naine
rouge. "Une étoile naine rouge, c'est simplement une étoile un peu
faible. Il fait moins chaud et pour être dans la zone habitable, il faut être plus
prêt du soleil." Cette planète est d'une taille similaire à celle de
la Terre. Mais elle est différente des près de 1.700 exo-planètes déjà repérées
par la mission Kepler. "On estime qu'il y a des dizaines de milliards
de planètes probablement habitables dans la galaxie. Ce chiffre est énorme mais
la galaxie est gigantesque." Il ajoute que l'on "ne la verra
jamais de près mais, de loin, on pourra voir s'il y a des petites choses qui
vibrent" .
Pour relativiser, Francis Rocard explique que, malgré toutes
ces découvertes, "il n'y a pas deux systèmes solaires comme le nôtre.
C'est assez préoccupant. Cela veut peut-être dire que les conditions de la vie
dans notre système solaire ne se sont pas reproduites ailleurs. Et que les
probabilités sont peut-être un peu plus faibles que l'on ne le pensait."
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