Ce n'est pourtant pas une épreuve unique aux Etats-Unis. "Jedis toujours aux gens que notre affaire n'avait rien d'extraordinaire"confie Damien Echols. "Cela se produit sans arrêt aux Etats-Unis. Maisnous avons eu la chance d'avoir des caméras dans la salle d'audience."Et donc, ils ont pu bénéficier d'une médiatisation de leur cas. Lors du procès,le fait qu'il écoutait de la musique métal a servi à ses accusateurs. "Ilsont dit : il est habillé en noir, la musique qu'il écoute... Ce sont les preuvesqu'il n'a pas d'âme" . Non diplômé, il se compare alors aux "gensdes pays du tiers-monde" . "Jusqu'au moment où ils m'ontcondamné à mort, j'ai pensé que quelqu'un allait réagir à cette histoire!""On peut accuser des gens aux Etats-Unis et quoiquevous puissiez faire, rien ne change. Il n'y a rien à faire dans une situationcomme celle-là!"Dans son livre, il aborde les relations avec les matons,comment il a été tabassé. "J'ai appris à me concentrer sur les chosesqui vont me faire du bien. J'ai appris à me concentrer sur les choses qui me rendentheureux" explique-t-il. "A la prison, j'ai eu un maitre zenqui venait du Japon" , ce qui explique son comportement distanciévis-à-vis de ce drame. Aujourd'hui, Damien Echols estime que cela progresse auxEtats-Unis. "Je suis sorti de prison il y a deux ans et, depuis, il y amoins de condamnations. Mais c'est pour des raisons financières parce que celacoûte cher d'exécuter des gens." Il vie maintenant à New York etenseigne la méditation.