"On espère qu'elle va bénéficier d'un logement et d'unaccompagnement de qualité" explique Christel Prado, présidente de l'UNAPEIet mère d'une jeune fille handicapée de 22 ans. "Ses parents et lesassociations y veilleront et nous souhaitons que ce sera une opération dans ladurée" . Elle explique que la jeune femme va intégrer "un foyerd'accueil de jour" . "Dans quelque temps, des places d'internat vont selibérer pour la nuit ce qui permettra à Emilie d'intégrer un nouveau groupe,une nouvelle norme de vie". Le jeune-femme devra rentrer tous les soirs chez ses parentsen attendant une place en internat."Cela fait plus d'un an qu'elle est à domicile et doncdésocialisée".Le cas d'Emilie n'est pas un cas uniquemais il n'y a pas de chiffres officiels sur le nombre de personnes handicapéesqui attendent un logement. "Je pense que l'on est entre 500 et 1.000situations maximum. Sur 62 millions d'habitants, cela ne fait pas beaucoup pourfaire un effort".Cette décision prise par la justice devrait ainsi fairejurisprudence. Mais pour la présidente de l'UNAPEI, il s'agit avant toutd'alerter le gouvernement sur ce type de situation. "Dans un premiertemps, il voulait faire un recours de la décision mais, en fait, c'est la voie de la raison quil'a emporté". "Tout ceux qui seront dans le cas d'Amélie, quirelèvent d'un référé liberté, pourront avoir leur situation examinée enurgence."La ministre, Marie-Arlette Carlotti, dit bien que ce plan neconcernera que les cas d'urgence. "Ce sont des cas extrêmement critiquesavec des personnes qui pourraient attenter à leur propre vie ou à celle deleurs enfants." Car, s'il y a des structures pour les mineures, leproblème concerne particulièrement les majeurs. "Il y a, à la fois, pas assezde structures et pas assez de personnels qualifiés" ajoute Christel Prado.