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Charles Rozoy : "J'ai réussi à être heureux avec tout ce qui m'arrivait"

Charles Rozoy, champion paralympique de natation, publie Comment j'ai réussi à nager le papillon avec un seul bras sans tourner en rond. A la veille de l'ouverture des JO paralympiques de Sotchi, il nous explique que ce sont les valides qui ne savent pas toujours quelle attitude adopter.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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Enfant, Charles Rozoy n'avait qu'un but : devenir champion olympique. Devenu nageur de haut niveau au Pôle Espoirs de Dijon, il doit le quitter par manque de performances. Un arrêt forcé qui l'abat mais, grâce à la discipline et aux méthodes assimilées pendant sa pratique sportive, il se reprend, se remet à l'eau et frappe aux portes des sélections nationales.

En juillet 2008, un accident de moto le prive de l'usage de son bras gauche. À peine un an plus tard, il devient champion d'Europe handisport du 100 m papillon puis champion du monde. Aux Jeux paralympiques d'été de 2012 de Londres, il remporte la médaille d'or en 100 m papillon.
Son nouvel objectif : une autre médaille d'or aux JO de Rio en 2016.

"Il faut avoir de l'autodérision sur ce qui se passe et sur les faits durs. J'ai essayé de montrer qu'après coup on peut prendre les choses avec du recul, voir les choses différemment et les positiver. "

Avant d'accepter à faire du handisport, Charles Rozoy a du accepter d'être handicapé. " Il faut accepter son handicap et pour cela mon entraîneur m'a aidé. " La première fois qu'il est entré dans une piscine handisport il s'est dit qu'il avait de la chance. "Je me suis dit, je suis en un seul morceau et ça c'est important. Quand on arrive dans une piscine handisport, toutes les prothèses, fauteuils, restent au bord du bassin et c'est impressionnant. "

Charles Rozoy est mieux dans sa tête. Il est en paix avec lui-même. "J'ai progressé grâce à l'âge, grâce à ce qui m'est arrivé, j'ai optimisé et à être heureux avec tout ce qui m'arrivait. C'est cela le principal. "

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