Le bitcoin, monnaie virtuelle créée en 2009, agite la planète économique et les gouvernements depuis plusieurs mois et particulièrement de la récente faillite d'une des plateformes d'échange, MtGox, installée à Tokyo.Tracfin, la cellule anti-blanchiment qui dépend du ministère de l'Economie et des Finances, s'intéresse de près au Bitcoin. Jean-Baptiste Carpentier expliqueque "l'on ne peut pas résumer le bitcoin et les monnaies virtuelles àdes circuits de blanchiment. Ces monnaies virtuelles sont avant tout une innovationtechnologique. Néanmoins, comme toute innovation, elle est porteuse de risque". "Ilsnous appartient à Tracfin de s'assurer que cette innovation s'insère correctementdans les dispositifs ". Des monnaies virtuelles non régulées** Il reconnaît pourtant que "le bitcoincomme les monnaies virtuelles représentent deux risques importants pour leconsommateur. Ces monnaies virtuelles ne sont pas régulées. Il n'y a aucun coûtde régulation mais cela présente des désavantages parce que vous ne disposez d'aucunegarantie d'un état ou d'un tiers. Et il peut arriver qu'une plateformedisparaisse du jour au lendemain."* Jean-Baptiste Carpentier explique aussi que Tracfin réfléchit avec d'autres ministères sur un bon modèle de régulation de cesmonnaies. "Pierre Moscovici a décidé de saisir ses homologues européenscar la bonne régulation se situe au niveau international"* .En 2013, Tracfin a fait remonter 30.000 déclarations. Celareprésente une augmentation de 6 % et c'est deux fois plus qu'en 2008. Jean-BaptisteCarpentier confirme qu'il est hautement probable "qu'il y ait unerecrudescence des fraudes financières" .Une déclaration de doutePour son fonctionnement,Tracfin applique "une législation d'origine internationale qui impose àune quarantaine de professions du secteur financier de procéder à des vigilances.En cas de doute, il doivent signaler ces transactions à Tracfin.""Il ne s'agit pas de dénoncer quelqu'un. Il s'agit defaire une déclaration de doute."" Le rôle de Tracfin est de faire une analysedocumentaire pour essayer de comprendre quelle a été cette transaction qui nousa été indiquée et si cette affaire est susceptible de relever d'une infractionpénale, auquel cas, nous l'adressons au procureur de la République territorialementcompétent."