Retard à l’allumage pour l’avion "écolo" d’Airbus, mais rien de grave
La communication d'Airbus est assez floue. L'avionneur invoque la nécessité de régler quelques points techniques sur la documentation d’utilisation du moteur, fourni par l’américain Pratt & Whitney. Il y a à peine quelques semaines encore, la Lufthansa – un des premiers clients avec, notamment, Qatar Airways – comptait sur une livraison rapide. En réalité, cette dernière aura lieu "début 2016", ce qui est assez vague. La Lufthansa a commandé au total116 appareils .
L’Airbus A320neo est le tout dernier ambassadeur de la marque
L'Aribus A320neo est un petit bijou de technologie mais pas un nouvel appareil au sens propre du terme. Il s’agit d’une version améliorée de l’A320, utilisé depuis 1988, biréacteur pouvant transporter jusqu'à près de 200 passagers.
Plus léger, construit à plus de 50% en carbone, l’avion est plus maniable, moins polluant. L’aérodynamisme a été revu au niveau des ailes, l’appareil a également été remotorisé ("neo" signifie "new engine option" : nouvelle option de moteur). En réalité, les clients ont le choix entre les moteurs américains Pratt & Whitney, General Electric et le français Safran.
Un appareil révolutionnaire ?
En quoi cet appareil est-il réellement révolutionnaire ? D'abord, il permet d’économiser environ15% de carburant par siège. Cet aspect technologique est important sur le plan environnemental mais aussi commercial, car les frais d’exploitation sont un atout considérable face aux économies auxquelles sont confrontées toutes les compagnies aujourd’hui.
Et puis c'est un très joli coup pour Airbus, puisque la conception de l’A320neo a coûté environ 1.5 milliard d’euros, soit dix fois moins que s’il avait construit un nouvel appareil. Au total, 80 clients ont passé 4.300 commandes, ce qui permet à Airbus de battre le 737MAX de Boeing sur le même segment.
Comment se présente 2016 pour AIRBUS ?
Les feux sont plutôt au vert pour Airbus en 2016. Finies les grandes réorganisations. Le groupe va se concentrer sur les cadences de production, qui vont être accélérées. Monter en cadence notamment sur les ravitailleurs militaires qui marchent plutôt bien, là où le super gros porteur A380 affiche toujours des ventes poussives. C’est le point noir, avec l’A400M, l’avion militaire de transports de troupes qui doit encore faire ses preuves lui aussi.
Récemment, le patron d’Airbus, Tom Enders, promettait à ses troupes de la sueur pour 2016… de la sueur mais pas de larmes. Prenons-le aux mots.
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