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Pouvoir d'achat : le panier anti-inflation prolongé

Le trimestre anti-inflation, ce panier de produits dont les prix sont globalement préservés, devait à l’origine se terminer cette mi-juin. Mais il va être prolongé, c'est l'engagement des grandes surfaces.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des achats réalisés dans un supermarché arrivent en caisse. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

La plupart des groupes, comme Système U, Carrefour ou Intermarché, ont donné leur accord de principe au gouvernement pour prolonger l’opération,  jusqu’à la fin de l’année. Ce panier anti-inflation, c’est une liste de produits du quotidien destinés à une famille modeste. Des produits alimentaires mais aussi d’hygiène sur lesquels les enseignes se sont engagées à ne pas augmenter les prix, malgré l’inflation. Voire dans certains cas maintenir des prix coûtants, sans marges. C’est ce que fait par exemple Système U.

Ces produits, que chaque grande marque de distribution a défini, sont reconnaissables dans les rayons avec un label "anti-inflation". Les enseignes n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour faire un panier commun, mais chacune a pris les mêmes sortes de produits essentiels. Il y a du lait, des pâtes, de la farine, etc. Si on en croit Olivia Grégoire, la ministre aux PME, en moyenne la baisse de prix sur ces produits est de 13%. Ce sont des données qui datent de début mai, soit près de deux mois après la mise en place du dispositif, côté prix. Côté volumes, les patrons de supermarchés notent que ces produits se vendent bien,  très bien même. Chez Intermarché, par exemple, un achat sur cinq est dans le panier anti-inflation. Du coup, les distributeurs ont dû gérer des ruptures de stocks et produire plus ces gammes.

Manque à gagner

Les distributeurs disent que pour eux, évidemment, ce système représente un manque à gagner important, qui se chiffre en millions d’euros. Mais ces produits anti-inflation fonctionnent aussi comme des têtes de gondoles, des produits d’appel qui génèrent du trafic dans les magasins et donc du chiffre d’affaires. Car l’enjeu est aussi que les consommateurs, contraints par leurs budgets, ne réduisent pas trop leurs achats, n’enlèvent trop d’articles de leurs chariots.

La bonne nouvelle, c’est que la hausse des prix, y compris de l’alimentaire, devrait ralentir dans les semaines à venir. Ne serait-ce que parce que certains industriels commencent, sous la pression du gouvernement, à renégocier avec les grandes surfaces les tarifs des produits dont les cours mondiaux ont chuté. Ainsi, le prix de l’huile, du blé, des pâtes devrait baisser cet été. 

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