Le nouveau Canal de Suez : un projet pour relancer l’économie égyptienne
Aprés la révolution de 2011 et la chute d'Hosni Moubarak, tous les voyants économiques sont passés dans le rouge.
L'instabilité politique et sécuritaire a fait fuir les investisseurs, les recettes liées au tourisme se sont effondrées alors que le secteur faisait vivre directement prés de trois millions de personnes et qu'il était la premiere source de devises du pays.
Les prix des biens de consommation courante se sont envolés, la croissance s'est effondrée et le pays a vécu sous perfusion de l'aide internationale. Et notamment celles des monarchies du Golfe.
Qu'attend le Caire de ce nouveau canal de Suez ?
Ce nouveau Canal de Suez, qui est en fait une seconde voie de navigation, va permettre aux bateaux de circuler dans les deux sens et donc d'augmenter le trafic. Avec à la clé une hausse des recettes provenant des droits de passage des navires.
Le gouvernement Egyptien compte ainsi tripler les revenus liés au Canal pour atteindre les 11 milliards de recettes par an d'ici 2023.
Autre chiffre avancé par le Caire : la création d'un million d'emplois.
En attendant, que se manifestent les retombées économiques de ce nouveau Canal de Suez, ce chantier pharaonique, c'est surtout un coût colossal de près de huit milliards d'euros payés par souscription auprès des égyptiens eux mêmes. 80% du projet a ainsi été financé par des particuliers, grâce à l’achat de bons d’investissements vendus par l’Etat.
En plus ce cette nouvelle voie du Canal de Suez, le gouvernement a d'autres projets de grands travaux et le premier, c'est la construction annoncée d'une nouvelle capitale administrative : cout annoncé 45 milliards de dollars.
Est-ce qu'il y a aujourd'hui des signes de redressement de l'économie ?
Bien c'est en tout cas ce que dit le FMI. Depuis le coup d'Etat qui a porté le président Sissi au pouvoir en 2013 et malgré la répression sanglante qui a suivi, les investisseurs ont commencé à revenir dans ce pays où le poids de l'armée dans l' économie reste considérable. Elle péserait de 10 à 20% du PIB.
En mars dernier, lors d'une conférence économique internationale, Le Caire a réussi a signé pour près de 36 milliards de contrats d'investissements, contrats notamment avec Siemens pour la construction d'une centrale électrique, avec BP pour l' exploitation d'un champ de gaz. L'Egypte en est le deuxième producteur en Afrique après l'Algérie.
Retour des investisseurs mais pas encore des touristes. Quant à la pauvreté, elle reste endemique. Un égyptien sur cinq vit avec moins de deux dollars par jour.
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