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Climat : pourquoi n'y-a-t-il pas (encore) de prime à la casse pour les avions ?

Le secteur aérien français demande une prime à la casse pour les avions… une sorte de bonus écologique pour aider les compagnies à se tourner vers des avions moins polluants..

le décryptage éco Fanny Guinochet

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un Boeing 777 à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Une prime à la casse pour les avions, cela consisterait à faire comme pour les voitures : des bonus écologiques quand vous changez de véhicule pour en prendre un moins polluant. Vous touchez une aide de l’État pour vous encourager. Et bien là, c'est pareil, les compagnies seraient aidées, comme le demande la Fédération nationale de l’Aviation et de ses Métiers (Fnam). Changer d’avions pour en prendre de plus modernes permet de consommer moins de carburants, souvent entre 20 et 25 % en moins. Et c’est aujourd’hui un des leviers les plus efficaces pour réduire l’empreinte carbone des compagnies.

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Pour rappel, l’aviation représente entre 2 et 3% des émissions mondiales de CO2, le principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement de la planète. Mais acquérir des avions qui consomment moins, c’est un investissement lourd pour les compagnies. Par exemple, pour Air France, acheter des A220 pour les moyens courriers, et des A350 pour les longs courriers, cela représente un milliard d’euros par an.

Les députés préfèrent développer les biocarburants

Si la mesure n' a pas été chiffrée, elle représenterait plusieurs milliards d’euros de dépenses publiques. C'est d'ailleurs pour cela que le gouvernement n'a pas gardé l'amendement du Sénat sur la prime à la casse pour les avions dans le projet de loi de finances 2023. L’an dernier, des députés centristes avaient proposé un système de déduction d’impôts sur le long terme, sur une dizaine d’années, pour inciter les compagnies à moderniser leur flotte. Ce qui est, au passage, un moyen aussi de soutenir notre industrie aéronautique, un fleuron français, avec Airbus notamment, mais aussi plein de sous-traitants.

Encourager les compagnies à acheter des avions neufs aurait dopé les commandes. Jusqu'alors, les députés ont préféré encourager les carburants durables en obligeant les compagnies à prendre au départ de la France au moins 1% de carburants biomasse faits à partir d’huiles usagées ou de résidus forestiers. Et l’avion à hydrogène ? C’est une autre solution pour réduire l’empreinte carbone du secteur aérien mais le problème, c’est que l’avion à hydrogène n’arrivera pas avant 2030-2040. Et puis, il ne fonctionnera pas sur les longs courriers, ce sera pour les petites et moyennes distances. 

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