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Bourse : le CAC 40 culmine à un sommet historique

La Bourse de Paris a connu une clôture historique, à plus de 6 900 points. Le CAC 40, qui réunit les 40 plus grands groupes français cotés a dépassé son record des années 2000. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le CAC 40 sur un écran. (ERIC PIERMONT / AFP)

L‘indice phare de la Bourse de Paris, a atteint 6 927 points mardi 2 novembre. Et c’est légèrement au-dessus du pic enregistré il y a 20 ans, en pleine bulle internet, le 4 septembre 2000. À l’époque, les télécoms boostaient les valeurs boursières. Là, en une semaine à peine, le CAC a gagné près de 4,5%. Et si on regarde sur l’année, la bourse de Paris a grimpé de près de 25%. C’est la reprise de l’activité après la pandémie qui donne ce coup de fouet aux marchés financiers.

L'énergie et le luxe tirent l'indice vers le haut

Une performance tirée par les entreprises du luxe, qui vendent très bien leurs articles et services en Asie, mais aussi aux États-Unis. La première d’entre elles, LVMH, propriété de Bernard Arnault a pris 35% cette année, Hermès aussi enregistré de très bons résultats, avec un bond de 60% cette année sans oublier L’Oréal +28%. À lui seul, le secteur du luxe représente un quart des valeurs du CAC. 

D'autres secteurs sont à l’origine de cette envolée. Les groupes de l’énergie qui enregistrent de très bonnes cotations grâce à la flambée des prix du pétrole Totalenergie et toutes les entreprises dont l’activité concerne la transition énergétique attirent les investisseurs : Schneider Electric, Saint Gobain. Les autres poids lourds traditionnels de la Bourse de Paris, comme les banques, et les assurances s’en sortent bien aussi : la Société générale gagne 71% depuis le début de l’année, BNP Paribas 37%. Même le tourisme retrouve des couleurs : malgré des foyers épidémiques de Covid qui persistent dans certains pays, le secteur parvient à garder ses gains.

L'avenir reste incertain

Grâce aux plans d’aide massifs déployés par les États, les investisseurs ont de l’argent disponible à faire fructifier. Les banques centrales américaines et européennes ont injecté 100 milliards d’euros chaque mois depuis le début de la crise. Les taux restent bas. La reprise est plus dynamique que prévue. La vaccination continue. Ce sont comme autant d’incitations à investir. Mais, il y a aussi des nuages, des risques de ralentissement de l’activité du fait des pénuries de matériaux, de main d’œuvre. Sans oublier la menace de l’inflation. La situation sanitaire n’est pas encore stabilisée :  la Chine reconfine de villes entières à cause d’un rebond de l’épidémie. Les possibilités de voir l’économie se gripper sont nombreuses. Et, on le rappelle : investir en bourse reste une activité risquée.

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