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Le débrief politique. Les propos négationnistes d'un élu FN dérangent Marine Le Pen

Un élu FN révisionniste met en en colère Marine Le Pen, Fillon mis en examen mais déjà sur le terrain, Hâmon est lâché par Valls mais n'est pas tout seul et les syndicats mal aimés de la campagne. Tout ce qu'il faut retenir de l'actualité politique du mercredi 15 mars avec Yael Goosz.

Article rédigé par franceinfo, Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Marine Le Pen, candidate du FN à la présidentielle  (IRINA KALASHNIKOVA / SPUTNIK)

Le Front National rattrapé par ses vieux démons

La dédiabolisation du FN a du plomb dans l'aile. Avec la diffusion ce mercredi soir chez nos confrères de C8 d'un documentaire tourné en caméra cachée, le journaliste Quentin Pichon a piégé l'un des responsables du FN des Alpes Maritimes, Benoit Loeuillet. Dans le film, on le voit tenir des propos révisionnistes. Il conteste l'ampleur de la Shoah. Panique au FN ce matin, le conseiller régional qui a mis Marine Le Pen "en colère" est suspendu et sera prochainement exclu.

Ce mercredi, on a également appris que l'ancien chauffeur de Jean-Marie Le Pen a déposé plainte fin janvier pour "travail dissimulé" entre 1999 et 2016. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête.

Fillon à nouveau sur le terrain après sa mise en examen

Convaincu qu'il prouvera son innocence, fraîchement mis en examen mais déjà dans la bataille sur le terrain, François Fillon tient meeting mercredi soir à Pertuis dans le Vaucluse. A l'entrée, il y avait encore des manifestants tenus à l'extérieur avec des casseroles et des slogans très critiques : "Fillon candidat mis en examen, honte pour notre démocratie !" Dans l'après-midi, François Fillon s'était entretenu avec Jean-Claude Gaudin à Marseille, dans les locaux situés, ça ne s'invente pas, rue de la prison. 

Un peu de réconfort pour Benoît Hamon ?

Lâché par Manuel Valls et ses soutiens, le candidat PS peut dire merci au Parti radical de gauche. Entre Macron et Hamon, le PRG a choisi ou presque. Sylvia Pinel a choisi de respecter son engagement à soutenir le vainqueur de la primaire à laquelle elle a participé. Mais les cadres du parti ne sont pas sur la même longueur d'ondes. Selon un cadre du parti, certains millitants ne feront pas la campagne de Benoît Hamon. Précisément, ce qui a été validé mercredi après-midi, c'est un accord législatif ; environ 40 circonscriptions réservées au PRG.

De l'eau dans le gaz entre Macron et Borloo 

Il avait été démenti, mais le dîner avec leurs épouses a bien eu lieu,vous révèle franceinfo. C'était dimanche 26 février. Et ça ne s'est pas bien passé. Les deux hommes n'ont plus de contacts depuis. Borloo lui a dit son inquiétude sur les législatives, risque de crise de régime, alors il a mis une proposition sur la table : en substance, tu m'aides à constituer un groupe de députés centristes et je t'aide à faire une majorité. Mais Emmanuel Macron refuse les jeux d'appareils. C'est sa marque.  Et c'est aussi pour ça qu'il a fermé la porte à Manuel Valls mardi soir.  Il ne veut pas donner l'impression qu'il revient à la petite politique, en petit comité il dit même qu'il aura à lui seul sa propre majorité.. Mais il n'est pas complètement autiste, Emmanuel Macron. D'après nos informations, il veut repousser la date de bouclage des investitures, et en coulisses, certains socialistes s'activent pour éviter des duels PS / Marcheurs qui pourraient être perdant / perdant.

Jean-Claude Mailly "affligé" par la campagne

Invité de l'émission Questions d'infos, comme tous les mercredis 20h30, sur LCP,
en partenariat avec Le Monde, l'AFP et France Info, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière. Le leader syndical, s'est dit "affligé" de cette campagne présidentielle. Il parle de "déliquescence démocratique". Force Ouvrière reste sur sa ligne. Pas de consigne de vote, ni au premier, ni au 2ème tour, même si Jean-Claude Mailly fait savoir qu'il ne souhaite pas rencontrer Marine Le Pen. 

Jean-Claude Mailly promet par ailleurs un troisième tour social. "J'ai dit aux membres du bureau confédéral de FO : 'cet été, je vous demande de ne pas prendre de vacances qui ne soient pas remboursées. On doit pouvoir, si nécessaire, être sur le pont" a expliqué le leader syndical. 

La note du débrief 

Ce soir, franceinfo attribue la note du flou artistique et l'absence de clarté ; 6 sur 20 pour Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, franchement perdu quand on lui demande si Manuel Valls a raison de torpiller la campagne de son camarade Hamon. "J'ai bien vu quels étaient les commentaires de Manuel Valls mais je ne ferai pas de commentaire sur les commentaires" a-t-il répondu. 

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