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Le débrief politique. François Hollande prendra les rênes de sa fondation après la passation de pouvoirs

La fondation Hollande, le XI de France à la télé, la campagne pas si tranquille du FN... Tout ce qu'il ne fallait pas rater dans l'actualité politique de mardi 4 avril avec Yael Goosz.

Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
François Hollande à l'Elysée le 30 mars 2017. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

François Hollande, prêt pour l'après. C'est l'info du débrief

Le Président met un coup d'accélérateur à sa future fondation baptisée "La France s'engage" qui vise à promouvoir des initiatives citoyennes. Il a réuni pour la deuxième fois à l'Elysée, ce mardi, les parrains de l'opération : déjeuner avec une dizaine de PDG dont ceux de Suez, Total ou encore de la BNP. Le premier conseil d'administration s'est tenu jeudi dernier et pour l'instant, c'est Martin Hirsch qui préside la fondation. François Hollande prépare sa nouvelle vie et prendra les rênes de cette fondation après la passation de pouvoir à l'Elysée, selon une information recueillie par franceinfo.

11 = 5 + 6, mais un "petit" peut en cacher un "gros"

Le deuxième débat avant le premier tour de la présidentielle, ce mardi soir sur CNews et BFMTV et retransmis sur le site internet de franceinfo, est inédit avec 11 candidats sur un seul plateau télé. Jérôme Revon, un habitué de ce genre d'émissions, est à la réalisation : ses 11 caméras sont les mêmes que lors des retransmissions de matchs de football. Il y a les cinq "gros" candidats, on les a déjà vus le 20 mars lors du premier débat, et les six "petits" que l'on connait moins. Mais, attention, un "petit" peut en cacher un "gros" : malgré son 3,5% à la présidentielle de 1969, Michel Rocard est devenu Premier ministre 20 ans plus tard. Pour eux, 17 minutes de prime time chacun est une occasion inespérée de placer leurs idées et bousculer les favoris. 

La justice sur les pas du FN, de Lille à Toulon

De nouveaux soupçons pèsent sur le Front national. Le parquet de Lille ouvre une enquête préliminaire sur des accusations de fraude et d'emplois fictifs concernant le groupe FN au conseil régional des Hauts-de-France. Des collaborateurs, embauchés par les élus frontistes à la région, auraient travaillé pour le parti entre 2010 et 2015. David Rachline est dans le collimateur des juges. L'actuel directeur de campagne de Marine Le Pen est, depuis, sénateur-maire de Fréjus dans le Var, donc très loin de Lille. La question qui se pose, c'est est-ce que la présidente du FN a préparé sa campagne de 2012 avec les moyens humains et matériels d'une collectivité locale ?

Suite de la saga Marine vs Marion

Les frictions vont crescendo au Front national entre la nièce et la tante. Au lendemain de la déclaration de Marion Maréchal-Le Pen sur la suppression des régimes spéciaux de retraite, une proposition qui ne figure pas dans le projet présidentiel, Marine Le Pen est passée en mode recadrage. "Il faut regarder ces régimes spéciaux un par un, tranquillement après l'élection, a-t-elle dit au micro de Sud Radio. Parce qu'il y a des régimes spéciaux qui se justifient tout à fait". Et la tante reconnait "des différences" avec sa nièce. On pense aux différences sur l'IVG ou encore sur la religion.

Macron, le bleu saute aux yeux

Après François Fillon la semaine dernière et son slogan "Une volonté pour la France", c'est au tour d'Emmanuel Macron de dévoiler son affiche. Franceinfo a fait appel à Elodie Mielzareck, sémiologue et spécialiste du langage non verbal, pour la décrypter. Une affiche "réussie" selon notre spécialiste.

La couleur d'abord : un bleu ciel et sage, le bleu "des rassembleurs" note la spécialiste. Il y a aussi un texte performatif, qui réalise déjà l'action, avec "Macron Président" et le mot "élection" pour écarter d'emblée l'élimination. Enfin, la photo du candidat est centrale et joue très fortement avec la symétrie. Emmanuel Macron se présente de face pour montrer qu'il est "accessible" et contredire ses détracteurs qui le disent ami des grands et déconnecté. Avec ses rides, son costume et ses épaules quasi bord à bord qui marquent la carrure, il cherche à contrer ceux qui le craignent inexpérimenté. Seul hic : le slogan "La France doit être une chance pour tous". Pour notre experte, c'est "très, voire trop consensuel", il ne fait que répéter l'une des promesses républicaines.

La note du débrief : 7/20 pour Ségolène Royal

Elle brigue un poste à l'ONU mais la politique en France, ça devient complexe dans la bouche de la ministre de l'Environnement, interrogée sur France Inter. Qui soutenir ? Hamon, Macron, Mélenchon? "Je ne veux pas donner ma voix comme ça facilement, explique Ségolène Royal. Je suis extrêmement bienveillante avec Benoît Hamon et en même temps le vote que je ferai n'a rien à voir avec la dynamique politique des uns et des autres". Vous avez suivi ? 7 sur 20 pour les nœuds dans la tête qu'elle nous fait à nous, auditeur.

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