Le débrief politique. Bachar Al-Assad, un soutien encombrant pour François Fillon
Le réaction du camp Fillon au soutien de Bachar Al-Assad, l'avenir de Frédéric Péchenard, ex-directeur général du parti aux prochaines échéances électorales et le PS qui fait preuve de réalisme. Tout ce qu'il ne fallait pas rater dans l'actualité politique du 9 janvier.
Un soutien bien encombrant pour François Fillon
Après Vladimir Poutine, Bachar Al-Assad. Dans un entretien à franceinfo, le président syrien a expliqué à propos de François Fillon : "Si Mr Fillon met en application ce qu'il dit, ça sera très bien". La prise de position est quelque peu embarrassante. "Qui peut penser que François Fillon a la moindre sympathie pour Bachar- El Assad" dit-on dans l'entourage du candidat de la droite à la présidentielle ? Et le camp Fillon est plutôt mécontent de la démarche de Thierry Mariani qui a été reçu dimanche 7 janvier par le président syrien, François Fillon ne supportant pas la diplomatie parallèle.
Que faire de Frédéric Péchenard ?
Quel avenir aux prochaines échéances électorales pour Frédéric Péchenard débarqué après la victoire à la primaire de François Fillon ? Selon un filloniste, il faut "traiter" l'ancien directeur général du parti, autrement dit, lui trouver un point de chute. Et ça pourrait être le palais du Luxembourg avec un fauteuil de sénateur de Paris, en septembre prochain. D'ici là, place aux législatives prévues en juin après la présidentielle. La commission d'investiture du parti se réunit toute la semaine. Mais une chôse est sûre, d'ores et déjà : Georges Tron ne sera pas candidat. Il a pourtant déjà été investi, ce qui avait déclenché une polémique alors qu'il doit être jugé pour viols et agressions sexuelles sur 2 anciennes employées. Le Maire de Draveil dans l'Essonne assure choisir sa ville plutôt que l'Assemblée en raison de la loi sur le cumul des mandats.
Cazeneuve et Valls côte à côte
Bernard Cazeneuve et Manuel Valls sont allés tous les deux sur le site d'Ariane Espace à Courcouronnes dans l'Essonne. Une première depuis leur passation de pouvoir à Matignon. Manuel Valls est désormais candidat à la primaire. Mais il était là en tant que député du cru. "Un déplacement parmi d'autres" souligne-t-on dans l'entourage du Premier ministre. Et pourtant, lors d'un discours, il a souligné la nécessaire "ténacité" de son prédécesseur. Les deux hommes se sont isolés quelques minutes dans un bureau et ont concédé quelques poignées de main communes. Devant les deux hommes, un ingénieur a expliqué : "Tout notre travail consiste à ne pas décoller s'il y a le moindre doute". Et il a ajouté, avec humour : "Quand le décollage est mal engagé, il n'y a plus qu'à prier...".
La culture, thème de campagne du moment
Hasard ou pas des agendas. La culture, c'est le thème développé par trois candidats en ce début de semaine. Arnaud Montebourg devait échanger lundi soir avec des acteurs du monde culturel à Paris à la Maison de la Poésie, Passage Molière, ça ne s'invente pas. Benoit Hamon, lui, tiendra mardi une conférence de presse sur l'Education et la Culture. Et Vincent Peillon s'est lui rendu à Montreuil lundi après-midi. "A un moment où il y a trop d'intolérance, trop d'agressivité, je pense que la culture pour chacun d'entre nous c'est une façon de s'élever, de dépasser ces mesquineries, ces petitesses, ces agressivités" a souligné Vincent Peillon devant la presse.
La note du débrief
La note du réalisme pour le PS ; 15 sur 20. Le débat d'entre-deux tours de la primaire devait avoir lieu le jeudi 26. Ce sera finalement le mercredi 25. Pourquoi ? Et bien parce que les Experts, les handballeurs français joueront potentiellement une demi-finale du Mondial le jeudi sur TF1 Alors que le débat est prévu sur TF1, France 2 et France Inter. D'où la maxime du jour : les Experts plus forts que la primaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.