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La lutte contre les violences sexuelles s'intensifie en Côte d'Ivoire et en Inde

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Radio France
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Sit-in organisé le 19 janvier à New Delhi contre la Fédération indienne de lutte. (SAJJAD HUSSAIN / AFP)

La libération de la parole n'a pas de frontière. Face aux violences sexistes et sexuelles, les prises de parole permettent de faire avancer les mentalités et les législations.

Depuis la réforme de son code pénal en 2019, la Côte d'Ivoire prévoit une condamnation de 5 à 20 ans de prison pour les violeurs et la prison à vie si le viol a entraîné une infirmité permanente ou la mort de la victime. Les féministes ivoiriennes ont également obtenu la fin du certificat médicale obligatoire en cas de dépôt de plainte pour viol, jusque-là exigé dans les commissariats malgré son coût exorbitant pour les plaignantes, 50 000 francs CFA,  soit 75 euros. Une nouvelle loi est également en cours de rédaction prévoyant des procédures d'éloignement en cas de violences conjugales. 

En Inde, des manifestations contre une fédération sportive

En Inde, la mobilisation se fait ces derniers jours autour de la fédération des sports de lutte. Une dizaine de sportifs se battent depuis plus d’une semaine contre le président de l'organisation : ils l’accusent de harcèlement sexuel sur au moins cinq lutteuses pendant des années, et réclament des poursuites contre lui. Ce président, Brij Bhushan Singh, est également député du parti du BJP au pouvoir, et connu pour ses liens avec les milieux mafieux. Des dizaines de lutteurs ont ainsi fait un sit-in la semaine dernière dans le centre de New Delhi, pendant trois jours pour réclamer la dissolution de la fédération. Le gouvernement indien a réagi, en suspendant les activités de la fédération et de son président, ainsi qu'avec la création d'un comité de cinq sportifs, chargés d'enquêter sur ces accusations. 

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