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Cybersécurité : la surveillance de masse en Égypte et la désinformation dans les Pays baltes

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans d'autres pays.
Article rédigé par franceinfo - Edouard Dropsy et Marielle Vitureau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La cybersécurité en Egypte et dans les pays baltes. Photo d'illustration (MARC OLLIVIER / MAXPPP)

À l’occasion de la conférence sur la cybersécurité, à La Haye, aux Pays-Bas, les 3 et 4 octobre, on fait un état des lieux en Egypte et dans les pays baltes.

17 et 30% du trafic mondial de l’internet passe par l’Egypte

L’Égypte est le second pays au monde, après les États-Unis à héberger le plus de câbles sous-marins. Les chiffres varient mais on estime entre 17 et 30% du trafic mondial de l’internet qui passe par l’Égypte, au carrefour de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Europe. C’est dire la vulnérabilité du pays. Si les données personnelles des Égyptiens étaient volées par un acteur étranger, cela mettrait à mal la propagande de stabilité prônée par le régime militaire du maréchal Sissi. D’autant que le gouvernement a pour ambition de numériser ses services publics pour près de 110 millions de ses citoyens. Pourtant sur certains sites officiels, dont celui du parlement égyptien par exemple, la barre URL indique que "ce site n’est pas sécurisé" et peut être soumis à des attaques.

Mais la menace peut également venir de l’intérieur. Dans une loi votée en 2021, le régime égyptien a validé la surveillance de masse des réseaux sociaux. Ceci était une disposition de l’état d’urgence en vigueur entre 2017 et 2021 qui a été incorporée dans le droit commun. L’Égypte fait donc face à des défis importants mais cherche aussi à contrôler numériquement sa propre population.

Dans les pays baltes, la création d'une cyberforce européenne

En 2007, l’Estonie a subi la première grande attaque informatique en Europe. La Russie voulait ainsi se venger du déplacement d’une statue soviétique. Depuis, les pays baltes donnent souvent le la en matière de cyberdéfense. Tous les mois, l’armée lituanienne rend un rapport public. Le 11 septembre, elle relevait 138 cas de désinformation en l’espace d’un mois concernant l’Ukraine, la Biélorussie et l’Otan. Le but est que la confiance en l’Otan diminue. Durant le premier semestre 2023, un tiers des incidents cyber étaient liés à une tentative d’obtenir des mots de passe, le phishing.

Peu après la grande attaque de 2007, l’Estonie a créé à Tallinn un centre d’excellence de l’Otan sur la cyberdéfense. Chaque année, de nombreux pays s’y retrouvent pour s’entraîner à répondre à des attaques. Il y a eu plus de 3 000 participants cette année. En 2018, la Lituanie a initié la création d’une cyberforce européenne de réaction rapide. Cette force développe des outils pour répondre aux questions de cyberdéfense.

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