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Vaccin, crise sociale, complotisme... Ce que les ministres ont retenu de leurs vacances de Noël

C’est la reprise "officielle" pour le gouvernement ce mercredi, avec le Conseil des ministres de rentrée. L'exécutif revient de vacances riches d'enseignements.

Article rédigé par franceinfo - Neila Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre Jean Castex en déplacement à l'hôpital de Brest (Finistère) le 20 novembre 2020 (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Les dix jours de trêve ont été l’occasion d’échanger avec des proches, des amis, des voisins. Des discussions plus informelles qui ont permis - pour aller vite en besogne - de renouer avec le réel, surtout pour ces ministres de la deuxième ligne, ceux pas directement concernés par la crise sanitaire, et qui avaient pour consigne de réduire les déplacements en fin d'année 2020.

Pour eux, il fut plus difficile ces deux derniers mois de prendre le pouls de l’opinion dans ces conditions. Raison pour laquelle les retrouvailles permises par les vacances de Noël ont été riches d’enseignements. Alors que disent ces ministres ? Qu’ont-ils retenu des fêtes ?

Vaccin, crise...

D’abord, pour un Nordiste, "le vrai sujet reste quand même le besoin d’être rassuré sur le vaccin". "Si les bistrots étaient ouverts, les discussions tourneraient sans doute sur ce sujet", juge ce responsable gouvernemental. Un autre a été marqué par l’inquiétude "à bas bruit" sur l’ampleur de la crise sociale qui arrive.

"J’ai senti, y compris chez des gens qui vivent à Paris, et qu'on peut classer parmi les bobos, qu’une attention particulière est portée sur le panier de courses", glisse un secrétaire d'État originaire de la capitale. Et puis il y a un autre élément saillant, dans la bouche de l’exécutif, c’est la sédimentation du discours complotiste.

... et complotisme !

Dans l’entourage même des ministres, la méfiance à l’égard du discours officiel atteint des niveaux alarmants. "Les discussions avec ma famille et mes amis m'inquiètent", confie un ministre, frappé par le niveau de défiance, jusque dans son cercle immédiat.

Ce constat est partagé quels que soient la région ou le milieu social - populaire, intellectuel - dont sont issus les ministres. Un autre a observé la même fascination pour "le complot" en région Centre, où il a ses attaches familiales. Ce dernier pense d’ailleurs que le phénomène est sous-évalué, et que son ampleur n’apparaît pas forcément dans les enquêtes d’opinion.

La conclusion que tous en tirent, c'est qu'il est très difficile de gouverner un pays dans un tel état. Et qu’il faut non seulement redoubler de vigilance, mais aussi d’humilité. Ce ne sera pas au menu du Conseil des ministres aujourd’hui, mais cela peut faire l’objet d’échanges lors du séminaire gouvernemental organisé le 13 janvier.

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