Cet article date de plus de six ans.

Le brief politique. Réforme de la SNCF : le bras de fer s'engage après les annonces d'Edouard Philippe

Edouard Philippe a dévoilé lundi soir les grandes lignes de la réforme de la SNCF et a confirmé qu'il souhaitait recourir aux ordonnances pour la faire appliquer. Les critiques fusent dans les rangs de la gauche comme dans ceux de la droite.

Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Présentation à Matignon de la méthode et du calendrier de la réforme de la SNCF par Edouard Philippe. (MAXPPP)

Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté lundi 26 février les grandes lignes de la réforme de la SNCF. Au programme notamment : la fin du recrutement sous le statut des cheminots, le tout à grande vitesse, avant l'été, en légiférant par ordonnances s’il le faut, déclenchant l'ire des syndicats de cheminots, menaces de grève à l'appui. Lundi soir sur le plateau du 20h de France 2, Edouard Philippe a tenté de faire de la pédagogie. "Je ne me situe absolument pas dans une logique de conflictualité, de guerre, de bras de fer, je dis simplement que nous devons avancer, a expliqué le Premier ministre. Je souhaite qu’il puisse y avoir une discussion riche. Je veux simplement faire état de ma détermination qui est complète", a poursuivi Edouard Philippe.

Eric Coquerel, député Les Insoumis de Seine-Saint-Denis souhaite une bataille du rail durable. Selon lui, c'est "une privatisation rampante de la SNCF qui commence (...) les Français doivent mesurer que c'est la fin du service public de la SNCF avec des conséquences sociales, écologiques, et en terme d'aménagement du territoire". 

C’est la totale. Edouard Philippe veut une guerre éclair pour mettre fin au service public de la SNCF et du rail en France

Eric Coquerel, député LFI

franceinfo

La droite, elle, favorable à une réforme de la SNCF, attaque la forme plutôt que le fond : la méthode du gouvernement. C'est l'angle d'attaque choisi par les Républicains du porte-parole, Gilles Platret. "C’est une offense faite à la démocratie quand il n’y a pas une extrême urgence. Il y a un impératif de réformer la SNCF, mais il faut que la représentation nationale puisse s’en emparer", a-t-il déclaré.     

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.