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Présidentielle 2022 : pression maximale avant le premier meeting d'Éric Zemmour

Éric Zemmour tient son premier meeting de candidat à la présidentielle ce week-end en région parisienne. Ses équipes savent qu'il n'a pas le droit à l'erreur.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Eric Zemmour, candidat à l'élection présidentielle de 2022, le 16 octobre 2021 à Béziers (Hérault). Il était alors en campagne de promotion pour son livre "La France n'a pas dit son dernier mot" (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

C'est l'un de ces moments décisifs dans une campagne. Éric Zemmour tient son premier meeting dimanche 5 décembre en Seine-Saint-Denis, et la pression est maximale, pour plusieurs raisons. 

D'abord, Les Républicains auront désigné leur candidat, et va donc s’engager à compter de ce week-end la bataille pour conquérir l’électorat de droite. Et contrairement à ses concurrents, pour Éric Zemmour, c’est le premier meeting de campagne de sa vie. "Il n’a jamais parlé à des salles en disant 'votez pour moi'," rappelle un conseiller. Et c'est ce que le candidat va faire dimanche. Pour ne pas rater ce moment, pour ne pas que ça sonne faux, son équipe met le paquet sur la scénographie. "On va essayer de parler aux cinq sens", explique un proche.

Tout, absolument tout, est travaillé au millimètre : la lumière, les couleurs, la musique, la gestuelle, les déplacements, le tempo… La conception même de la scène, pensée pour valoriser un candidat plutôt chétif qui va devoir pleinement occuper l’espace. Pour faire sa mue, Éric Zemmour compte sur un homme-clé de son dispositif : Olivier Ubéda, que le grand public a peut-être découvert ces jours-ci sur les plateaux télévisés. Et qui a passé plus de 15 ans dans l’ombre des candidats.

Un premier meeting qui doit "donner le la" de la campagne

Ubéda est une carte maîtresse dans le jeu d'Éric Zemmour, notamment parce qu'il a coorganisé le congrès de l'UMP à la Porte de Versailles de 2007, pour le compte de Nicolas Sarkozy. Ce qui lui fait dire d'ailleurs que "les grands espace ne (l)'impressionnent pas, je joue à domicile". Mais le meeting d'Éric Zemmour ce dimanche ne sera pas comparable, Ubéda assure qu’il est parti d’une page blanche.

Ce qu’on verra à Villepinte va devenir la signature scénographique du candidat. "On va retrouver le protocole dans tous les meetings, explique un membre du staff, donc il faut que ça imprime". Que la salle réagisse. Que les retours soient bons.Ca rajoute aussi de l’enjeu. 15 000 sièges ont été loués, qui arrivent en semi-remorque samedi matin. L’équipe de campagne communique sur 19 000 inscrits, avec des inscriptions qui seront closes ce vendredi soir. Analyse d'un proche de Zemmour : "Le déclenchement de la candidature a changé la donne, les gens veulent voir le candidat."

Villepinte permet aussi, si la salle n’est pas pleine, de jouer avec des panneaux amovibles pour que ça ne se voie pas trop, et c’est aussi pour cela que l’endroit a été choisi. Mais il y aura aussi des difficultés. Cette pétition lancée par Stéphane Troussel, le président du département de Seine-Saint-Denis, pour que le propriétaire de Villepinte annule la location. Ou d’éventuels manifestants aux abords de la salle.

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