Présidentielle 2022 : la Macronie veut "dégraisser le mammouth"
C’est l’un des sujets que le futur candidat Macron veut porter dans sa campagne : une réforme profonde de l’Education nationale.
Tous ceux qui sont amenés à jouer un rôle dans cette campagne pour la présidentielle 2022 le disent : avec la santé et le pouvoir d’achat, l'Éducation va être l’un des trois sujets importants de cette présidentielle. Emmanuel Macron ne compte pas faire dans l’eau tiède.
On se souvient de la phrase de Claude Allègre en 1997, “dégraisser le mammouth”. Tout refaire du sol au plafond… Des propositions sont sur la table du président pour transformer en profondeur. ”Il faut s’attaquer à la structure de l’administration”, explique par exemple un ministre qui ouvre la voie, par exemple, à la suppression du Capes, le concours qui permet de devenir professeur au collège ou lycée. Pas tabou non plus : la fin du recrutement à vie dans l'Éducation… Une révolution !
L'Education, c’est l’un des domaines où Emmanuel Macron peut encore se montrer disruptif. Et l'un des thèmes qui permet de synthétiser sa campagne, avec un récit résumé comme tel par une conseillère : “Nous avons traversé ensemble la crise sanitaire, voilà ce que nous avons appris, voilà ce qu’il faut changer.”
A travers l’éducation, vous touchez au mérite, au travail, au rapport à la science, à la réindustrialisation, à travers la revalorisation des filières techniques. Et puis stratégiquement, explique un ministre, le marqueur central ne peut pas être l’économie. “Les cases sont assez bien cochées, dit ce ministre, les Français prêtent déjà au président cette compétence économique.”
Un "super ministère" pour Bruno Le Maire ?
Stratégiquement, l’éducation permet aussi de parler aux jeunes, aux parents d’élèves – ça fait du monde – et à la gauche aussi, dont l’électorat sera décisif dans un second tour face à la droite ou aux extrêmes.
Un nom revient avec insistance pour diriger un super ministère de l’Education – c’est là aussi l’une des idées d’Emmanuel Macron : fusionner l’Education nationale avec le ministère de l’enseignement supérieur et celui de la Culture. Le nom qui revient pour chapeauter le tout, c’est celui de Bruno Le Maire. Bruno Le Maire parce qu’il aura traversé cinq ans à l'Économie et aux Finances, deux ministères fusionnés, déjà. Cinq ans en tenant son administration, comme on dit.
Parmi les qualités qui lui sont prêtées aussi par l’entourage du chef de l’Etat : son expérience des négociations avec les syndicats. Il faudra au moins ça pour révolutionner l’Education.
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