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Pollution : pourquoi la mise en place des Zones à faibles émissions est scrutée de très près par l'Elysée

De nombreux changements se profilent pour les automobilistes et les motards, notamment avec les Zones à faible émission (ZFE) ,où les véhicules les plus polluantes seront bientôt interdits. Et le gouvernement surveille cela de très près. Le brief politique de Benjamin Sportouch.

Article rédigé par franceinfo - Benjamin Sportouch
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un panneau indiquant l'entrée dans une zone à faibles émissions (ZFE), à Toulouse. (BENEDICTE DUPONT / RADIO FRANCE)

Un dossier sous haute-surveillance. D'ici 2025, 43 agglomérations intégreront sur leur territoire ces ZFE, des périmètres excluant les véhicules les plus polluants. Et le gouvernement, et surtout Emmanuel Macron lui-même, selon les informations de franceinfo, s’en préoccupe. A tel point qu'il en parle très régulièrement avec le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, chargé de ce dossier inflammable. L’objectif n’est pas mineur : empêcher les 40 000 morts annuels liés à nos pots d’échappement. 

>> Pollution : six questions sur les Zones à faibles émissions, qui font râler des automobilistes et des élus

Si la généralisation des ZFE doit se faire d’ici à la fin 2024 dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants, cette inquiétude au sommet de l'Etat se concentre notamment sur ces mobilisations contre elles, là où elles sont déjà installées, dans onze villes de France. Autre élément d'inquiétude : les vignettes Crit'Air 5, qui concernent les voitures diesel les plus anciennes, en seront bannies en 2023. Quasiment demain, donc. Or, cela passe mal chez les Français qui en possèdent et qui sont souvent les plus précaires. La puissante association 40 millions d’automobilistes a d’ailleurs lancé une pétition pour dénoncer ces ZFE.

"Ce sujet c’est de la dynamite", s’inquiétait récemment un pilier de la majorité, qui n’est pas le seul à se faire du mouron, avec, dans les esprits, le spectre d’un retour des "gilets jaunes". Reste que, selon nos informations, un décalage du calendrier de ces ZFE n’est pas du tout d’actualité. Le mot d’ordre au ministère de l’Écologie est avant tout d'accompagner et faire de la pédagogie. Ainsi, une campagne nationale radio et télé sera ainsi lancée l’an prochain.

2035 et la fin des voitures thermiques ? Peut-être pas...

D’ailleurs, plus globalement, ce sont tous les sujets transports qui impactent le quotidien des Français qui sont scrutés depuis l'Elysée, comme, par exemple, le contrôle technique des deux-roues imposé par le Conseil d’Etat. Il fallait voir mardi 1er octobre Clément Beaune, le ministre des Transports, déployer des trésors de précaution pour ne pas braquer les motards en expliquant, par exemple, qu'il n'y aurait pas d'application immédiate de ce contrôle technique. Il faut dire qu’environ 2,4 millions de Français ont un permis moto sans compter le million de conducteurs de scooters dans l'Hexagone.

Et puis, enfin, il y a une autre date dans l’agenda des automobilistes : 2035 et la fin de la vente des véhicules thermiques. Or, comme dans les contrats d’assurances, il faut regarder les astérisques, les alinéas en minuscule. Et, on peut noter, qu'en fait, l’Union européenne a prévu une clause de revoyure en 2026. Les gouvernements se sont laissés une porte de sortie en cas de problème d’acceptabilité des citoyens. Et c’est un ministre qui le confie: "On hésitera pas à l’actionner si besoin". Bref, le climat est une priorité, mais pas au prix d’une crise sociale…

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