L’exécutif ne ferme pas la porte à une augmentation de l’IFI
Augmenter l'impôt sur la fortune immobilière, la nouvelle version de l'ISF : c’est l’une des propositions faites hier par LREM
Pas de niet définitif du côté de l’exécutif à cette idée de LREM d'augmenter l'IFI pour financer la suppression de la taxe d'habitation. Pas comme pour certaines propositions de ministres : l’impôt universel par exemple ou le retour de l’ISF. Cette fois le président de la République et le chef du gouvernement restent ouverts.
L’Elysée trouve "normal que le principal parti de la majorité fasse des propositions. Même si ça ne présage pas ce qui sera retenu in fine".
Matignon se mouille un peu plus et qualifie "d’intéressantes" les propositions de La République en marche en ajoutant "qu’il est trop tôt pour trancher".
Il faudra attendre mi-avril pour être fixé sur ce qui sortira du Grand débat national. Parce qu’après les débats, il va y avoir quatre conférences thématiques nationales cette semaine puis les conférences citoyennes régionales, avec des citoyens tirés au sort. Et enfin les débats à l’Assemblée et au Sénat.
Emmanuel Macron va ensuite distiller les annonces jusqu’à l’été. Des mesures qui pourront prendre plusieurs formes : projet de loi, loi de finances rectificative, ordonnances et pourquoi pas référendum.
La phrase du jour est signée Nicole Belloubet
La ministre de la Justice parle justement de l’issue du Grand débat national :
"Il n’y a jamais 100% de satisfaits. En tout cas nous sommes vraiment dans l'idée de prendre des mesures fortes, alors évidemment on ne répondra peut-être pas à tout ce qui sera demandé."
La note du Brief
C’est un 20/20 pour la presse écrite. Support des tribunes sur l’Europe d’Emmanuel Macron, de Laurent Wauquiez et de Jean-Luc Mélenchon qui a frappé fort hier dans Libération : "Macron est devenu dangereux", écrit le leader de La France Insoumise, "sa phobie anti-russe le fait rôder aux frontières de la guerre". Pour lui, il faut d’urgence sortir des traités qui organisent l’UE.
On note au passage que ce sont les chefs de parti qui répondent au président de la République et pas les têtes de liste, signe que la vraie campagne pour les européennes a démarré.
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