Le brief politique. La seule cible officielle des sarkozystes, c'est Hollande
En meeting lundi soir à Provins, Nicolas Sarkozy a accusé le président de la République d’impuissance. Et ce n’est qu’un début. L'ex-chef de l'Etat va accélérer le rythme et cibler son successeur pour éviter de taper sur ses concurrents. C’est l’info du brief.
C'est une guerre totale à ce qu'il appelle la "peste noire", le terrorisme islamique, que Nicolas Sarkozy a déclaré hier soir à Provins. Et il a remis un coup de marteau à son principal adversaire, le président qu’il accuse d’impuissance : "Je ne serai pas le président qui se contentera des commémorations et des lieux de mémoire. Je ne serai pas le président qui se cachera derrière l'immobilisme du droit pour mieux masquer son impuissance..."
Et ce n’est qu’un début. Nicolas Sarkozy va accélérer le rythme et cibler François Hollande et toujours sur son thème de prédilection : la sécurité des Français.
L'ex-président de la République va à nouveau le développer en meeting dans les Alpes-Maritimes, à Menton notamment en fin de semaine. Il va passer à trois et même à quatre déplacements par semaine. Il prévoit aussi des déplacements à l’étranger. Et un grand meeting le 5 octobre à Paris.
Tout cela en ciblant François Hollande, sans cogner sur ses adversaires de la primaire. Disons plutôt qu’il se retient très très fort.
Des consignes précises
Nicolas Sarkozy a briefé ses troupes hier matin lors d’une réunion à son QG : "Pas un mot de travers. On ne répond pas aux attaques, c’est la directive. On ne parle que du fond, on entraine les autres sur le terrain des idées, et là c’est nous qui imprimons..."
Voilà pour la théorie, mais il faut trouver le juste milieu confie un ami de Nicolas Sarkozy "pour ne pas se retrouver à terre à force de prendre des coups dans les tibias" et pour résister à la tentation de cogner Juppé, Fillon, et les tous autres... Ce sarkozyste lâche en rigolant : "Donc on tape sur François Hollande, ça occupe !"
Un duel Sarkozy-Hollande ne fait pas l'affaire de Mélenchon
C’est un parlementaire Les Républicains qui raconte que quand il croise Jean-Louis Mélenchon et bien le leader de la gauche de la gauche se plaint auprès de lui, "vous ne m’aidez pas beaucoup, il faut que vous m’attaquiez plus…"
C’est l’effet repoussoir de Nicolas Sarkozy chez certains électeurs qui intéresse Jean-Luc Mélenchon.
A gauche Taubira ne sera pas une candidate de plus
L’ancienne garde des Sceaux a mis les points sur les i. Non elle n’a pas dit qu’elle se lancerait si François Hollande n’y va pas. Elle aurait fait des confidences au cours d’un diner, et bien ce n’est pas vrai affirme Christiane Taubira chez Yann Barthes sur TMC : "A mon âge me lancer, c'est insensé. Je n'ai pas dit ça..."
Emmanuel Macron toujours en immersion
Le citoyen Macron s’est fait raser hier au Salon de la coiffure. Il a répondu aux critiques qui lui tombent dessus sur le dossier Alstom: "Je n’ai pas vocation à être le bouc émissaire de toutes les situations difficile" a dit l’ancien ministre de l’Economie. Il a aussi croisé Bruno Le Maire, candidat déclaré lui à la primaire de la droite. Et quand ces deux-là se rencontrent de quoi parlent-ils ? De la présidentielle évidemment : "Je gagne la primaire le 27 novembre et après on se retrouve en mai..." Dialogue cueilli au vol par BFMTV.
Mais il n'a pas obtenu de gardes du corps
L'ancien ministre a demandé à être protégé après les menaces de mort qu’il a reçues pendant le bras de fer avec les notaires mais aussi parce qu’il est souvent bousculé par la CGT. Et bien d’après l’Opinion, il ne les a pas eus. Le ministère de l’Intérieur estime que la menace n’est pas "caractérisée."
Du coup Emmanuel Macron se paye son propre garde du corps, un ancien du GIGN.
A suivre aujourd’hui
La rentrée des députés socialistes à l’Assemblée, des députés qui ont le moral dans les chaussettes d’après un élu de droite, et bien une dizaine de ministre ont été appelé en renfort pour les booster, Manuel Valls clôturera ce séminaire.
Et c’est au tour d’Alain Juppé de monter sur scène pour un grand meeting, ce soir à Strasbourg.
La note du brief
8/20 à Cécile Duflot pour son tweet racoleur. Pour inciter les Français à voter pour elle à la primaire écolo, la députée verte a commencé son tweet par "allez-vous en avez envie… trois petits points…suivis d’un lien vers le site de la primaire et une invitation à rejoindre son équipe de campagne…
Allez..vous en avez envie... c'est là : https://t.co/2y7aGxxSnS et aussi là si vous voulez me donner un coup de main https://t.co/8Ns4TmltBm
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 12 septembre 2016
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.