Le brief politique. Emmanuel Macron n'est "pas le père Noël"
Trois candidats à l'élection présidentielle de 2017 enchaînent les visites en outre-mer mi-décembre : Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
La campagne de l'élection présidentielle prend des accent ultramarins. En ce mois de décembre, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon draguent l'outre-mer, qui compte plus d'un million et demi d'électeurs, répartis sur onze territoires.
Emmanuel Macron ne fait pas de cadeaux
Après un passage en Guadeloupe, Emmanuel Macron a rejoint la Martinique dimanche 18 décembre. Le "candidat du travail" l'a dit : il est venu proposer des solutions, et non distribuer des cadeaux.
"Le père Noël passe tous les cinq ans en outre mer. Et ensuite plus personne ne le voit. Ce sont les candidats à la présidence de la République, a-t-il déclaré sur la chaîne Outre-mer 1ère. Je ne suis pas le père Noël. Je préfère être responsable."
La Constitution permet de déléguer à la collectivité régionale la possibilité d'instaurer des règles sur de nombreux sujets : je veux l'utiliser.
Jean-Luc Mélenchon parle écologie
En Martinique, puis en Guadeloupe, Jean-Luc Mélenchon a fait de l'écologie le centre de son message. "En matière de transition écologique, les îles ont une position centrale et pilote", a-t-il déclaré devant ses soutiens à l'aéroport de Point-à-Pitre dimanche.
"À la recherche de nouvelles alliances altermondialistes", le candidat de la France insoumise se dit d'abord "tourné vers les pays émergents". Et de conclure : "Le continent latino-américain joue un rôle tout à fait essentiel."
Marine Le Pen reçu par un seul élu
En visite en Guyane depuis vendredi, Marine Le Pen a dû se retenir de montrer son courroux. La présidente du Front national n'a été reçue que par un seul élu, le maire Saint-Laurent-du-Maroni, Léon Bertrand, l'ancien ministre délégué au tourisme de Jacques Chirac.
La note du brief
C'est un 10/20 pour le community manager Emmanuel Macron. Au moment de prendre l'avion pour la Guadeloupe vendredi, il a posté une photo du candidat avec un jeune passager et ce message : "Il rejoint sa mère expatriée en Guadeloupe". Oups... C'est pas ultra-malin. Mais l'erreur a été rapidement réparée. Boulette avouée, à moitié pardonnée.
Ouuups... @EmmanuelMacron vient d'apprendre que la Guadeloupe c'est bien la France cc @jfpoisson78 pic.twitter.com/Ew8KaRRaC0
— Dorine Parravano (@DorineParravano) December 16, 2016
"Tchimbé rèd, pa moli", lançait Emmanuel Macron plus tard, en créole. "Tiens bon, ne molis pas", en français. Un message peut-être destiné à son community manager...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.