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La main (verte) d'Emmanuel Macron sur les européennes

Le conseil de défense écologique se réunira pour la première fois après-demain. Et Emmanuel Macron a bien l'intention d'en profiter, trois jours avant le scrutin

Article rédigé par franceinfo, Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des scientifiques de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) reçus à l'Elysée par Emmanuel Macron le 6 mai 2019 (MICHEL EULER / POOL)

Alors que certains se demandent à quoi va servir cette énième instance, pas question d'en faire une coquille vide pour le chef de l'Etat. "ll y aura des annonces et du très concret" prévient un candidat aux européennes. La direction de campagne a d'ailleurs poussé pour que le rendez-vous ait lieu avant le scrutin. De quoi alimenter sans doute les critiques sur une stratégie électoraliste de l'Elysée. Peu importe, l'écologie est l'une des priorités des électeurs macronistes d'après une étude interne au parti. De bon augure pour les mobiliser. Et continuer au passage de mordre sur l'électorat d'Europe Ecologie-Les Verts. Avec ce conseil de défense écologique, "on passe en mode commando, c'est l'équipe de France de la transition" s'enthousiasme l'un de ses partisans. Avec le président : le Premier ministre, le ministre de la transition écologique François de Rugy, mais aussi et surtout Bercy qui sera désormais redevable. Plus question de bloquer les dossiers pour raisons budgétaires.  

Echange musclé entre Nicolas Dupont-Aignan et Yannick Jadot  

Il y a eu de nombreuses passes d'armes lors du débat hier soir sur LCI, le premier des trois débats de la semaine. Echanges tendus entre Manon Aubry et Nathalie Loiseau. Entre Jordan Bardella et François Xavier-Bellamy, et entre le souverainiste et l'écologiste. "Il faut s’attaquer à un tabou, le contrôle des naissances en Afrique" pour Nicolas Dupont-Aignan. "Scandaleux" lui a répondu Yannick Jadot pour qui "il n’y a qu’une façon de faire des ruptures démographiques : mettre les petites filles à l’école, donner un travail aux femmes".      

La note du brief  

La note du soutien que l'on s'arrache : celui du Premier ministre portugais. Raphaël Glucksmann pour le PS/Place Publique affirme être soutenu par Antonio Costa, qu'il a rencontré hier après-midi. Problème, hier soir, c'est à l'Elysée que le socialiste portugais était reçu. Emmanuel Macron et Antonio Costa ont appelé à "bâtir une grand coalition des progressistes" face aux nationalistes. Et une vidéo du même Antonio Costa a été diffusée il y a dix jours lors d'un meeting de Nathalie Loiseau à Strasbourg. Bref, avec Costa, beaucoup veulent naviguer.

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