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À droite, le déjeuner de la réconciliation

Christian Jacob, patron des Républicains, et Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, qui a quitté le parti, se retrouvent ce midi.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Christian Jacob et Xavier Bertrand (d) le 9 mai 2017 à Paris (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Au menu : les régionales, beaucoup, et la présidentielle, un peu… Rendez-vous à 13h, dans un restaurant à Paris dont l’adresse est tenue secrète, pour éviter "la forêt de caméras" comme l’exprime un conseiller. Pas de déclarations à la sortie, donc, et aucun regret à avoir, si l’on en croit les entourages, qui préviennent qu'il ne faut rien attendre de plus que des formules comme "C'est bon de se retrouver, il faut avancer main dans la main."

La conversation entre les deux hommes, elle, sera moins convenue, même s'il n'y a "pas de passif à solder entre eux, ni proximité ni anicroches" insiste-t-on de part et d'autres. Et si ce déjeuner est le premier depuis l'élection de Christian Jacob à la tête des Républicains, "ils ont pris l'habitude cette dernière année de s'appeler et d'échanger sur les sujets" confie un cadre du parti.

Les points sur les i

Du côté de Xavier Bertrand, l’idée est de clarifier son positionnement : sa famille politique reste la droite, mais ne comptez pas sur lui pour reprendre sa carte chez Les Républicains, qu’il a quittés il y a trois ans. "Il ne redeviendra pas adhérent", prévient un proche.

Du côté de Christian Jacob, on considère qu’il faudra tout de même que le président des Hauts-de-France fasse un pas en leur direction. "On ne lui mangera pas dans la main, glisse un membre de la direction. Il a autant besoin de nous que nous avons besoin de lui pour garder la région Hauts-de-France à droite." Et le même d'ajouter que "tout rapprochement sera exigeant."

Derrière ce mot, "exigeant", une histoire de gros sous : plusieurs cadres du parti insistent sur le fait que les futurs conseillers régionaux élus sur la liste de Xavier Bertrand devront reverser leur cotisation aux Républicains, et pas à un autre parti.

Ce déjeuner a surtout une valeur symbolique : envoyer le signal aux militants qu’il n’y a "pas de guerre" avec Xavier Bertrand. Et qu'il y a même du dialogue, à 18 mois de la présidentielle. Xavier Bertrand compte bien évoquer ce midi cette échéance de 2022, à laquelle il est candidat. Christian Jacob, lui, ne prendra pas d'engagement quant à un éventuel soutien. "Il n’a pas totalement abandonné l’idée que François Baroin y aille", d’après l’un de ses proches.

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