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Vincent Bolloré cède son empire africain

L’homme d’affaires français annonce la cession de toutes ses activités logistiques sur le continent africain. La fin d’une aventure de 36 ans.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'enseigne du groupe français Bolloré sur le port d'Abidjan (Côte d'Ivoire) (ISSOUF SANOGO / AFP)

La logistique était jusqu'à présent la branche emblématique du groupe Bolloré sur le continent africain avec un réseau de seize concessions portuaires, des entrepôts et des plateformes routières et ferroviaires. Cette cession concerne plus de vingt pays sur le continent africain. Bolloré va vendre ces infrastructures à l'armateur italo-suisse MSC pour 5 milliards 700 millions d'euros et l'opération doit être bouclée à la fin du premier trimestre de l'an prochain.

Basée à Genève, MSC appartient à une famille italienne. La famille Aponte, dont l'entreprise revendique 560 navires de commerce, emploie plus de 100 000 personnes avec la gestion de terminaux portuaires à Singapour, Rotterdam ou Long Beach en Californie. C'est aussi le quatrième croisiériste mondial.

Le groupe Bolloré cède ses activités car, certes, l'an dernier, cette branche logistique africaine très rentable a vu ses revenus bondir de près de 10% à deux milliards d'euros, avec plus de 20 000 salariés, mais l'entretien de tous les réseaux coûte cher, les investissements sont de plus en plus coûteux et la concurrence toujours plus féroce avec les opérateurs chinois. Et puis l'activité était également au cœur de scandales de corruption au Togo et en Guinée. Dans ce cadre, Bolloré a payé une amende de douze millions d'euros à la justice française.

Bolloré reste en Afrique

Vincent Bolloré conserve sur le continent une présence importante, notamment via la chaîne de télévision Canal+ qui fournit ses bouquets de programmes au Mali, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Il y a aussi de nombreux investissements prévus dans la communication avec sa filiale Havas. En Afrique, Bolloré pèsera bientôt plus dans le divertissement et l'édition que dans les lourdes infrastructures.

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