Transports : malgré les vacances, l’été ne devrait pas être radieux pour les compagnies aériennes

Les voyageurs ne sont pas au rendez-vous et les transporteurs baissent le prix des billets pour tenter d’attirer la clientèle.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Un avion de la compagnie Air France sur le tarmac de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle à l'embarquement (le 27 septembre 2023). (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS)

Les chiffres de la Direction générale de l’aviation civile sont sans appel : si on prend comme exemple les vols internationaux au départ de France, en juin, le prix moyen du billet a chuté de 4,5% par rapport à la même période de 2023. Le repli atteint même près de 6% pour les voyages vers l’Atlantique Nord. On l’a constaté dès le printemps avec l’émergence d’offres promotionnelles sur certaines destinations d’ordinaire très prisées comme la Grèce ou le Canada.

La baisse est enregistrée surtout pour les voyages touristiques. Bien moins pour les voyages d’affaires. En réalité, beaucoup de compagnies avaient relevé leurs prix au lendemain de la crise Covid car la demande repartait de plus belle après les confinements. L’effet prix dissuasif a donc joué. Surtout, toutes les compagnies souffrent de problèmes d’approvisionnement en matériel. Les constructeurs d’avions peinent à livrer les appareils commandés, car ils sont eux-mêmes touchés par la rupture des chaînes d’approvisionnement de certains composants, ce qui fait exploser les coûts pour les compagnies clientes.

Impact sur les bénéfices et effets JO

Des recettes en moins, ce sont automatiquement des bénéfices en repli.  En Europe, la plus touchée est la compagnie low-cost irlandaise Ryanair, qui a annoncé un bénéfice pour le premier trimestre 2024 divisé pratiquement par deux à 360 millions d’euros. Idem pour l’allemande Lufthansa ou encore des compagnies américaines comme Delta Airlines.

Une des questions est de savoir si les Jeux olympiques sont susceptibles de redynamiser en partie le secteur, avec les déplacements générés à la fois par les athlètes, les délégations et les touristes. Concrètement, pour ce qui est du trafic vers l’hexagone, l’effet est négligeable. Il y a même un impact négatif. Le groupe franco néerlandais Air France-KLM a, par exemple, prévenu que ses recettes estivales allaient pâtir des Jeux Olympiques qui provoquent, "un comportement significatif d’évitement" de Paris par la clientèle internationale. Concrètement, entre juin et août, Air-France-KLM anticipe un impact négatif des Jeux olympiques d’environ 200 millions d’euros sur ses recettes. Le comble pour Air France-KLM qui est partenaire officiel des JO Paris 2024.

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