Salon automobile de Munich : hors de prix ou démodés, de grands constructeurs boudent désormais ces rendez-vous internationaux

Le salon automobile de Munich ouvre ses portes lundi pour une semaine. C'est un rendez-vous mondial important pour le secteur, même si certains grands groupes préfèrent ne pas s'y rendre. Ce type d'événement ne représente plus forcément une priorité pour les constructeurs.
Article rédigé par franceinfo
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Un showroom BMW à Munich, le 8 juillet 2023. (photo d'illustration). (FRANK HOERMANN / SVEN SIMON / SVEN SIMON)

Renault sera le seul français présent au salon automobile de Munich qui débute lundi 4 septembre. Stellantis (ex-PSA) ne fera pas le déplacement, privant les visiteurs des marques Peugeot, Citroën, Fiat ou Chrysler. Munich, en alternance avec Paris une année sur deux, succède à Francfort. Les grands salons internationaux de l’automobile ne sont plus la priorité des constructeurs depuis quelques années déjà.

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Ce sont des rendez-vous qui coûtent très cher à organiser, pour un faible retour sur investissement, les stands sont hors de prix dans un secteur où tout le monde se connaît et n’ignore rien des technologies d’avenir communes à tous les groupes. Les salons s’étaient transformés en vitrine de belles carrosseries mais ce temps est plus ou moins révolu.

Nouvelles habitudes des constructeurs

Les vrais rendez-vous de l’automobile aujourd’hui, ce sont les salons de haute-technologie. Au nom de la transition énergétique, du numérique pour la "mobilité durable" qui replace la voiture au cœur des "smart cities", les villes intelligentes.

Les grands constructeurs préfèrent se montrer dans des salons comme le CES (Consumer electronic show) à Las Vegas plutôt que sous la tôle ondulée des halls d’exposition de ce côté-ci de l’Atlantique.

La "nouvelle classe" de BMW

Prophète en son pays, l’allemand BMW vient présenter au salon de Munich la "Nouvelle classe", grand projet pour rester dans la course à l’électrique face à la vive concurrence de l’américain Tesla et des chinois en Europe. Cette "nouvelle classe" désigne l’ensemble d’une génération de six modèles de voitures 100% électrique que BMW veut lancer sur deux ans, à partir de 2025.

Des modèles qui seront d’abord fabriqués dans la nouvelle usine hongroise du groupe, puis sur ses sites chinois et mexicains. BMW est l’un des rares de l’industrie automobile à ne pas avoir fixé de date butoir pour la fin des moteurs thermiques traditionnels.

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