Robots conversationnels : le gouvernement français lance un appel à projets pour développer des applications basées sur l’IA générative

L’objectif est de faire émerger de futurs talents dans ce secteur en pleine expansion, mais dans lequel la France a pris du retard.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Google a developpé le chatbot BARD, alors qu'Open AI est célèbre pour son robot converstionnel ChatGPT (photo d'illustration, le 7 février 2023). (JONATHAN RAA / NURPHOTO)

Aujourd’hui, la France investit dans l’Intelligence artificielle trois fois moins que les Américains, en proportion du PIB (la richesse produite par le pays). On l’a vu notamment avec l’émergence très rapide du robot conversationnel américain ChatGPT. Cela dit, avec l’entreprise Mistral AI, fondée il y a tout juste un an, qui développe des modèles de langages, la France compte un champion en la matière. L'État voudrait qu'il fasse des petits.

Cet appel d’offres du ministère de l’Économie répond en partie au rapport rendu mi-mars par une équipe d’économistes pilotée notamment par Philippe Aghion, professeur au Collège de France. Ce travail montre que la France devrait investir cinq milliards d’euros par an, sur cinq ans, si elle veut rester dans la course face aux États-Unis et à la Chine.

Quelle somme pour les projets 

Le montant précis n'est pas communiqué mais l’État va mettre sur la table plusieurs dizaines de millions d’euros. Le tout à l’attention d’ingénieux créateurs mais aussi de projets collaboratifs, prioritairement dans les domaines du droit, de la santé, du chiffrage et de la programmation informatique. À travers ce plan, l’exécutif veut s’assurer que les outils développés grâce aux différents financements puissent être répliqués chez d’autres utilisateurs d’un même secteur ou d’autres branches. Il faut en optimiser l’investissement de cet argent public.

La question est de savoir si "quelques dizaines" de millions d’euros suffisent, alors que le rapport Aghion parle de cinq milliards par an pendant cinq ans. C’est une amorce. Si on entre dans les détails, le ministère de l’Économie indique que les projets devront présenter une base de travaux comprise entre un et cinq millions d’euros chacun. L’idée étant de faire émerger des technologies souveraines spécialisées, exportables, comme les protocoles de langage d’assistanat médical, pour la documentation juridique, etc. Ces sujets, qui intéressent à la fois le secteur privé et le public,  ne manqueront pas d’être évoqués à Viva Technologies, le grand salon européen de la tech, qui doit se tenir du 22 au 25 mai prochains à Paris.

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