Réforme de l'Assurance-chômage : Michel Barnier redonne la main aux partenaires sociaux

Michel Barnier achève ses rencontres avec les numéros un syndicaux et patronaux. Au menu notamment, l’assurance-chômage. La réforme de Gabriel Attal est en suspens.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Michel Barnier au Conseil des Ministres le 23 septembre 2024. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Michel Barnier a laissé entendre aux représentants syndicaux et patronaux, qu’il a déjà reçus durant la dernière semaine de septembre, qu’il allait leur demander de renégocier. C'est une bonne nouvelle pour les partenaires sociaux, heureux de reprendre la main sur ce sujet. Les syndicats sont d’autant plus contents qu’ils sont vent debout contre la réforme Attal, qui prévoit de durcir les droits des chômeurs, en demandant aux actifs de travailler plus longtemps avant de pouvoir toucher des indemnités. CGT, CFDT, FO se disent que c’est l’occasion de revenir à une réforme plus acceptable. 

Est-ce que la réforme Attal, qui faisait polémique y compris chez les macronistes, va être complètement abandonnée ?  Est-ce que le Premier ministre va leur demander d’imaginer une nouvelle formule ? Ce n'est pas très clair. Michel Barnier n’a pas totalement dévoilé ses intentions, si ce n’est sur un point et non des moindres : la nécessité d’améliorer les comptes de l’assurance-chômage. Autrement dit, si patronat et syndicats renégocient ils doivent trouver absolument des façons de couper dans les dépenses. Pour rappel, la réforme Attal visait 3,5 milliards d’économie par an en rythme de croisière sur le régime.

La pression du calendrier

La convention assurance-chômage, qui a été prolongée via un décret, ne sera plus valable à la fin octobre. Les partenaires sociaux auront donc très peu de temps pour s’entendre, mais la plupart disent être prêts à se lancer dans "une négociation flash". Le Premier ministre leur a aussi fixé la condition, qu'ils soient capables de se mettre d’accord sur l’emploi des seniors, là où ils avaient échoué au printemps. À cette époque, le patronat proposait la création d’un CDI senior, des allégements de cotisations pour les entreprises, qui gardent les plus de 55 ans au travail et les syndicats demandaient une meilleure prise en compte de la pénibilité. 

À charge pour eux, donc, cette fois, de s’entendre pour créer des dispositifs efficaces afin de garder les travailleurs les plus âgés dans les entreprises. Michel Barnier en dira plus dans son discours de politique générale, mardi 1er octobre 2024.

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