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Pouvoir d'achat : après une accalmie, nouvelle flambée des prix à la pompe

Le prix de l’essence à la pompe repart à la hausse. Après une certaine accalmie ces dernières semaines, les étiquettes sont de nouveaux au plus haut depuis un mois.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un automobiliste remplit le reservoir de sa voiture. (OLIVIER ESTRAN / RADIO FRANCE)

Le gazole, toujours le plus vendu en France, coûte en moyenne 1,95 euros le litre, le sans-plomb 95 1,86 euro. Dans tous les cas, le litre a pris plus de six centimes en une semaine. Mêmes causes, mêmes effets : le marché mondial du pétrole et la guerre en Ukraine, encore et toujours.

Avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les prix à la pompe étaient déjà à la hausse en raison de la reprise de l’économie mondiale. Une machine qui repart a besoin de plus d’énergie pour fonctionner. Mais la guerre en Ukraine a poussé les cours de l’or noir à des sommets. À quoi s’est ajoutée le regain de Covid en Chine, faisant craindre une baisse de la demande, et maintenant planent les craintes d’un embargo européen sur les achats de pétrole russe d’ici la fin de l’année. Le tout conjugué à une offre limitée des grands pays producteurs qui restent prudents face à ces incertitudes et ne veulent pas rouvrir les robinets trop rapidement. Voilà les raisons de la nouvelle envolée du prix des carburants à la pompe.

Pas de pénurie en vue

La pénurie est, pour l’instant, exclue. Nous n’y sommes pas, loin de là. Inutile de se précipiter dans les stations-services pour multiplier les pleins et remplir les jerricanes, cela ne sert à rien si ce n’est d'accentuer les problèmes. Un peu comme la farine et l’huile dont les rayons des magasins sont dévalisés. Pour l’heure c’est le client qui créé la pénurie en constituant des stocks à la maison alors qu’en réalité les produits ne manquent pas.

Pour ce qui est de l'essence, les organisations professionnelles sont formelles : la France ne subit pas et n’aurait pas à affronter de difficultés majeures, même si un embargo européen progressif sur le pétrole russe devait être décidé. La France dispose des stocks disponibles et à d’autres sources d’approvisionnement. Le seul vrai sujet aujourd’hui est celui du prix. Et là, c’est vrai, les étiquettes vont continuer de flamber.

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