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Le secteur privé a continué de créer des emplois malgré la crise internationale

Près de 70 000 postes d'emploi salarié ont vu le jour entre janvier et mars 2022 selon l’Insee. Les recrutements sont principalement portés par le secteur tertiaire marchand. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Des personnes passent devant la vitrine d'un magasin de vêtements, le 25 mars 2022. (REMI DUGNE / MAXPPP)

Le marché de l'emploi semble ne pas perdre de sa dynamique, malgré la situation internationale. Au total, 69 500 emplois supplémentaires ont été créés dans le secteur privé - ce que l’on appelle l’emploi salarié pour le différencier des postes de la fonction publique - sur les trois premiers mois de l'année, selon l'estimation publiée par l'Insee, jeudi 9 juin. Cela représente donc une hausse de 0.3% sur le premier trimestre 2022 par rapport à la même période en 2021Il s'agit de la cinquième hausse trimestrielle consécutive.

Les recrutements ont été principalement portés par le secteur tertiaire marchand, qui comprend notamment le commerce, les transports, les services aux entreprises et aux particuliers. Ces chiffres ne comprennent pas l'intérim. Conséquence : sur l'ensemble du premier trimestre, l'emploi salarié dépasse de près de 3% son niveau d’il y a un an. Cette tendance montre la résistance des entreprises françaises, entre la fin progressive de la pandémie de Covid-19 et le déclenchement de la guerre en Ukraine. Elles sortent pourtant de deux ans de crise et sont maintenues à flot par les aides publiques : il va maintenant falloir tenir le coup.

Vers une stabilisation jusqu'en 2024

L'Insee se garde pour l'instant de toute projection, mais si l’on regarde les données de l'Unedic - la structure paritaire qui gère le régime d'assurance-chômage - la progression de l'emploi en France va se stabiliser puis stagner jusqu'en 2024. L'Unedic se base sur plusieurs indicateurs conjoncturels mais surtout sur les déclarations d'embauches et les perspectives des entreprises. Il devrait y avoir moins de créations nettes d'emplois cette année que l'an dernier mais les perspectives restent positives.

Selon l'Insee, près d'un cinquième des 750 000 créations nettes d'emplois depuis un an sont dues à l'apprentissage, mode de formation alternant école et présence dans l'entreprise. Certains politiques comme Jean-Luc Mélenchon s'emparent du sujet et dénoncent une manipulation des chiffres du chômage, ce que dément l'Insee. Selon l'institut national de la statistique, l'apprentissage explique en partie la hausse du taux d'emploi des jeunes mais très peu la baisse du chômage. Pour les jeunes, l'apprentissage et l'alternance restent une opportunité de se frotter au monde de l'entreprise et du travail grandeur nature.

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