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Le brief éco. Thales, la semaine de tous les succès industriels

Les dossiers industriels occupent le devant de la scène. Alors qu’Alstom est dans la tourmente à Belfort, un de ses concurrents français, le groupe Thales, se renforce dans le secteur ferroviaire

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Patrice Caine, PDG de Thales, en février 2015. (PHILIPPE WOJAZER / REUTERS)

Pour Thales, cette semaine restera marquée d’une pierre blanche. La France va signer dans les prochaines heures un contrat de vente de 36 Rafale à l’Inde. Thales est dans le coup puisqu’il participe à la construction de l’avion de chasse, Dassault est l’un de ses actionnaires.

Et mardi 20 septembre, le groupe dirigé par Patrice Caine a signé un accord avec le leader chinois de la fabrication de matériel ferroviaire, la multinationale CRRC, pour former une alliance industrielle et commerciale stratégique. Ce dont se félicite Patrice Caine sur latribune.fr

En quoi est-ce important pour Thales ?

Le contrat signé par Thales avec la Chine est une opportunité rêvée pour le groupe français – dont l’Etat est actionnaire à 27% – de se développer dans le secteur ferroviaire.

D'abord parce qu’il va pénétrer encore plus le marché chinois sur lequel il est déjà présent. La Chine est le plus grand marché du monde en matière de lignes ferroviaires. Dans le transport urbain, l’Empire du Milieu représente la moitié du marché mondial pour les dix prochaines années.

Ensuite parce que CRRC est le partenaire idéal pour gagner d’autres marchés ailleurs dans le monde. Son chiffre d'affaires de 30 milliards d’euros représente celui des autres grands du secteur Alstom, Simens et Bombardier réunis.

Pourquoi les Chinois ont choisi Thales et pas un autre groupe étranger ?

Thales bénéfice du sérieux de son expertise dans ses métiers multiples : transport terrestre, aérospatial, défense et sécurité. Deux avions sur trois décollent et atterrissent chaque jour dans le monde grâce aux différentes technologies développées par Thales : de la connectique embarquée à la sécurisation des données de vol, en passant par les systèmes de projection vidéo de loisirs – les écrans dans les appuie-têtes.

Cet accord stratégique prouve bien que le terrain de jeu de ces groupes, qui sont tout sauf apatrides – Thales revendique haut et fort sa nationalité française – est l’international : sur le matériel mais aussi et, de plus en plus, sur les services. Le savoir-faire français est reconnu partout dans le monde.

Cela peut-il résonner dans la campagne pour l’élection présidentielle ?

Le sujet prend place dans la campagne pour la présidentielle 2017 avec une question pour les candidats : comment tirer profit, chez nous, de l’aura de nos multinationales à l’étranger ? Alstom a réveillé les consciences bien tardivement... Thales est déjà en train de transformer l'essai.

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